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Vingt minutes à peine (en plus de quelques morceaux classiques) mais dont l’intimisme chambriste pour piano, guitare, harpe et cordes, se révèle d’une délicatesse extrême. L’approche va droit au cœur, émotion renforcée par cette impression de parvenir au bout de ce long, riche et captivant roman qu’est la collaboration Spielberg/Williams.
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« Nostalgie facile, mais swing pas terrible » chante Mr Eddy. Et ça fonctionne assez bien pour cette courte B.O. de Williams (quelques 24 minutes). Pour ce nouveau Spielberg, le compositeur vise au cœur, s’éloignant de la mélancolie pour une nostalgie plus heureuse. Comme lorsque vous regardez de vieilles photos sépia, en versant une petite larme.
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Malgré la brièveté de la partition, John Williams y distille une émotion à la fois simple, intime et forte, sans jamais paraître « évidente » ou mièvre. On ressent, derrière la clarté de ton, la patience de trouver les notes justes. On se laisse bercer, comme enveloppé par une brise chaleureuse de souvenirs.
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Une longue ligne mélodique typique du Horner mélancolique parcourt la partition. Intimiste, sobre, presqu’en retrait, ce score a de la tenue. Sans doute gagne-t-il plus de force avec les images d’un Spielberg qui regarde dans le rétro. Je souhaite que The Journey Begins, bourré de clins d’œil, ne soit pas la fin du voyage.
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Pour leurs adieux à l’écran, Williams offre à son ami plus qu’une B.O. : une lettre modeste, toute en émotion contenue, suspendue à ses doigts comme s’il(s) craignai(en)t qu’elle ne s’achève. La retraite en fanfare sera pour Mangold, mais après 50 ans, ce trop bref Fablemans – presque résumable à son morceau titre – a l’immensité de l’évidence.
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Avant-dernière B.O de John Williams avant Indiana Jones 5, et son ultime collaboration avec Steven Spielberg. Exactement ce que j’imaginais : un score court, doux, intimiste. Pour tout dire familial. Du Spielberg en musique. De la pure nostalgie pour une collaboration magique.
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