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Si on a pris l’habitude ces dernières années de se contenter d’un Silvestri plus ou moins en pilotage automatique mais qu’on a toujours plaisir (coupable) à retrouver, difficile cette fois de s’enthousiasmer pour cette magie surfaite et tapageuse où abonde un mickey mousing fort peu ludique. Le degré de déception est en conséquence.
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Pour cette nouvelle adaptation en prises de vues réelles, Silvestri reprend finalement peu d’éléments du film de 1940. Pourquoi pas, après tout ? Il développe donc son Pinocchio, en utilisant le savoir-faire qu’on lui connaît. C’est donc beau et bien fait, mais j’ai néanmoins la nostalgie du score de Leigh Harline. Heureusement, Figaro est bien là ! Ouf !
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Malgré le côté vain de toute l’entreprise, Alan y injecte son énergie orchestrale habituelle et parvient à transmettre de l’émotion sincère (When He Was Here With Me) ou à faire monter l’adrénaline (Pleasure Island). C’est sans surprise aucune mais on reconnaît l’écriture de son auteur à chaque mesure.
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L’interprétation de Cynthia Erivo a failli me donner l’envie d’appuyer immédiatement sur stop. Bien m’en a pris de ne pas y céder. Non pas que ce soit un opus majeur de Silvestri, loin s’en faut, mais il y a deci delà quelques pièces dans le plus pur style du compositeur œnologue qui sentent bon sa gloire passée.
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À l’image du Figaro de Zemeckis, Silvestri ne réussit qu’à-demi sa synthèse ancien / moderne. On se laisse caresser par l’écriture vive et enjôleuse (c’est bon d’être loin de la Zimmerie), mais le mickey mousing tend à gommer les réels beaux moments. Au final, un ensemble pas aussi mémorable que je l’aurais voulu, quoi qu’admirable dans le détail.
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L’exercice n’était pourtant pas simple, ni pour Zemeckis, ni pour Silvestri. Il s’agit quand même de retrouver la magie en utilisant des visuels et des chansons déjà existantes. Le défi est pour moi relevé haut la main, avec l’aide de Tom Hanks, et sur tous les plans. Le film est beau, et rien à dire sur la musique : du pur Silvestri, mais en mode merveilleux.
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