 |
Présentation un peu gonflée (et travail éditorial un peu gonflant aussi) d’un score où les affinités électro-orchestrales semblent loin de leur potentiel. Le dosage est défaillant, la conduite un peu lourdingue et les sonorités employées loin d’être toujours heureuses. Deux ans plus tard la recette s’accomplira d’une manière bien plus percutante.
 |
 |
Tout comme le film, le score est une date du cinéma d’action, borne supplémentaire sur une route s’éloignant toujours un peu plus de la virtuosité symphonique ou du pop/jazz agressif des années 80. Ici, radicalement séparées, les percussions scandent l’action, les cordes l’introspection. Une esthétique qui culminera au film suivant.
 |
 |
Cette partition électro, associée à quelques vrais instruments, est devenue une sorte de référence, à l’instar du film d’ailleurs. Pour marquer les 20 ans, Powell offre un nouveau montage, s’avérant bien efficace (l’album d’origine n’était pas honteux). Hélas, certains sons ont mal vieilli et je m’interroge sur la pertinence des alternates au cœur de l’album.
 |
 |
Partition très influente, elle regorge d’idées (surtout rythmiques) simples mais très très astucieuses et efficaces. L’album d’époque était bien conçu et garde ma préférence. Les pistes alternatives ou inédites sont de petites curiosités sympa qui donnent un aperçu de l’évolution du score plutôt que d’enrichir le plaisir d’écoute.
 |
 |
Votre serviteur attendait cet expanded depuis un bail. Si on met de côté l’idée peu efficace d’avoir enfilé plusieurs versions d’un même morceau les uns à la suite des autres, le score de Powell et son motif au basson lancinant est absolument superbe, fourmillant de détails d’orchestration et d’un mix synthés-orchestre des plus réussi.
 |
 |
Svelte, nerveux, furtif. Tout en staccatos, électro et percussions, Powell vous travaille l’estomac à petits coups sans cesser de sautiller, ou presque. Il parvient à maintenir la tension (et l’attention) avec un certain raffinement, le travail de détail interpelle, mais c’est intrinsèquement fatiguant. Version longue réservée aux marathoniens.
 |
 |
C’est vrai, il faut absolument reconnaître que Powell a renouvelé musicalement le genre avec cette B.O. et ses suites. Une approche rythmique imparable qui n’escamote jamais la mélodie. Mais comme je n’ai pas aimé le film, et pas vu les suites du coup, je me contente d’écouter le premier album, moins bourratif.
 |