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Il est triste que Rózsa ait tiré sa révérence sur un projet qui tient autant de l’hommage que de la mise en bière d’un langage musical déjà alors en désuétude. Et de fait il est bien le seul sur ce film à ne rien pasticher tant sa partition aurait aussi bien pu être signée dans les 40’s qu’au cours des 70’s. Une mécanique 100% Rózsa donc mais qui n’est que cela.
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Rózsa était tout désigné pour créer le liant de ce polar pastiche, entremêlant divers extraits de classiques – petits et grands – du film noir afin que Steve Martin puisse donner la réplique à Douglas ou Bogart. Comme toutes les meilleures parodies, le traitement de Rózsa est presque exclusivement au premier degré.
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Au début des années 80, et alors qu’il entamait les dernières années de son existence, Rózsa nous prouvait que ses décennies de composition n’avaient pas asséché son talent. Ainsi, après Eye Of The Needle, il nous offrait un bel hommage au son hollywoodien, dont il fut un des maîtres. Si tous les musiciens pouvaient avoir une telle fin de carrière !
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Ultime partition du maestro, appliquant la recette gagnante du premier degré musical
« vieillot » pour décupler l’impact comique. Les thèmes sont beaux et prenants, très bien identifiables et proposés sous d’innombrables variations. Totalement appréciable au premier degré. Et le film est aussi un bijou.
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Dernière partition de Rózsa, autoréférencée, à la fois au premier et second degré, comme un chant du cygne. Le thème principal et le thème d’amour, « à la manière de », nous ramènent au temps du film noir dans un film drôle et sacrément virtuose. Une jolie épitaphe.
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Film noir, vraie fausse parodie, testament. Dernière B.O. (mais pas compo) du Dr. Rózsa, ce faux vin vieux aux arômes de flash-back se révèle goûteux. Astreint à son cépage d’origine, feignant d’ignorer ce qui se joue à l’image, Rózsa retravaille ses tanins sans s’auto-parodier. Qui d’autre, à 74 ans, composerait un thème romantique aussi beau ?
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Le principe est simple : une musique au premier degré pour accompagner le pastiche-hommage élégant de Carl Reiner. Pour son ultime B.O., le génial Rózsa s’acquitte de la tâche avec une classe insolente et un talent prodigieux. Imparable.
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