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La présence de Sam Raimi n’a pas suffi à inspirer un Elfman peu ou prou en pilotage automatique, alignant sans forcer nombre de figures ayant forgé son style. Néanmoins il connaît son job (mais qui en douterait ?) et le nouveau thème qu’il associe à celui de Giacchino tout comme le discours dans son ensemble restent solidement bâtis.
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Etrange de voir Elfman mettre les chaussures de Giacchino, et reprendre ses thèmes. La roue de la musique de super-héros, dont Danny est un des inventeurs, a décidément bien tourné. Mais il est bien là, à coup de violons tragiques, d’envolées foraines et horrifiques, de ruptures rythmiques et de folie certes attendue, et pourtant habitée.
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En osmose avec le film, Elfman nous offre un score baignant dans la folie. Mais une folie bien encadrée, qui donne un résultat résolument fun. Entre émotion et grosse zique qui défrise ta grand-mère, le magicien Elfman y va à fond et c’est pour ça que je l’aime. Ça dépote donc souvent sévère, mais sans niquer les tympans pour autant.
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Partition au double visage. Elfman y dévoile de vrais moments de folie orchestrale et chorale, s’amuse avec le thème Giacchino (ouais !) mais ne reprend pas ses idées instrumentales (zut !). D’autres passages convenus font retomber net l’enthousiasme… Malgré tout, le plaisir a pris le dessus.
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Du Elfman pur jus, avec tous les tics récents du bonhomme, staccato de cordes, figures circulaires et rythme effréné. Malheureusement, son thème peine à convaincre (et pourtant il est issu du dernier morceau de sa Serenada Schizophrana (lui-même dérivé d’un thème de Spider-Man). Propre mais sans magie. Un comble.
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Strange, Spécial Strange, Titans. Elfman se fond dans le pas-si-multi-vers de la B.O. 7.1. Pas trop ma came. Cet opus tabasse dur sans (me) laisser de marques, mais oui c’est la règle du cinoche en lycra, et oui le savoir-faire en impose. L’occasion aussi de polir quelques elfmaniérismes, ou d’activer un mode Madness parfois réjouissant.
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Aucune ambiguïté, c’est bien du Elfman ! Rien de révolutionnaire mais son style inimitable et tous ses gimmicks sont là. Il s’approprie en outre les anciens thèmes de manière efficace. Ecoute bien agréable (ah ces chœurs elfmaniens !) qui donne envie de voir les images de Raimi.
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