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Il faut reconnaître à George Kallis cette propension à offrir des musiques soignées, aux qualités mélodiques indéniables, et cela avec une fort louable régularité. Le problème est que les recettes s’enchaînent sans passion et, passée la découverte, toujours agréable, l’absence d’une vraie personnalité nuit à leur pérennité.
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Deux bribes de chansons font dresser l’oreille, et sinon, c’est du « sport drama » standard, sans personnalité, avec ses accords ascendants, ses tambours qui encouragent l’effort, ses cymbales qui soulignent l’exploit, et quand on tutoie les étoiles, tout se tait, et le piano pose les points de suspension.
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Autant j’exècre le football, autant j’apprécie la musique des films sur ce sport. Et celle-ci ne fait pas exception. Kallis va droit au but et livre une musique intelligente et subtile, loin de beaucoup de footeux, en somme. Le score valorise l’exploit sportif de ce gardien, élu Baballe d’Or, tout en livrant de beaux moments d’émotion pour sa vie privée.
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Faire un film sur l’un des plus grands gardiens de but de l’histoire du foot, pourquoi pas ? En tout cas, cela donne l’occasion au sous-employé Kallis d’écrire une partition orchestrale émouvante et parfois même assez prenante. Voilà un Kallis dont on aurait tort de ne pas boire jusqu’à la lie.
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Je connais bien Yashin, alias l’araignée noire, seul gardien de but à avoir gagné le Ballon d’Or. Je connais mal Kallis, mais il est ici inspiré. Partition variée, parfois entraînante (l’ombre de Rocky plane sur son Training) et ça donne envie de voir le film du coup ! Et sinon, petit HS, magnifique pochette !
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