Ah oui, tu as raison ami Trooper ! Quelle tache je fais !
Pour la saga BloodRayne, j'ai hésité à en parler mais j'ai reculé à l'idée de devoir m'infliger à nouveau les opus de mister Boll (le 3ème, de mémoire, contre les nazis, est particulièrement... naze hi !) pour m'imprégner des musiques !!! L'enfer à plus d'un titre pour moi !

Votre serviteur s'est amusé à faire un petit portrait du trop méconnu Phillip Lambro. C'est ici que ça se passe.

On eût pu te croire vidé de ton sang jusqu'à la dernière goutte vitale après le périple au long cours qui te perdit dans les ténèbres de la Transylvanie béophile... C'était bien mal te connaître ! Pendant qu'une de tes deux caboches s'adonnait à un repos plus que mérité, l'autre partait aussitôt sur la piste de cendres froides abandonnée en guise d'héritage, mille fois hélas, par l'oublié Lambro. Le compositeur du riens moins que jouissif Murph the Surf n'a assurément pas volé cet hommage fort bienvenu !

Merci camarade ! ... J'espère que mon papier incitera quelques béophiles à se procurer le fameux Murph qui vaut assurément le détour !

L'interview de Vincent Doerr est très intéressante . C'est un travail titanesque qu'il accomplit pour mettre sous le feu des projecteurs la musique de film.

De jeunes pouliches qui trouvent même le coton léger de leur débardeur trop lourd à porter, les eaux dormantes d'un lac qu'il fait doux fendre d'une brasse de sirène, une torpeur moite où semblent suspendues en plein essor les vocalises tout en miel de ténors à plumes, les rayons dorés que darde joyeusement l'astre solaire sur l'hospitalière France d'en bas... Camarades, inutile de chercher plus avant : le seul, le vrai, l'authentique summer score de 2017, c'est ici et nulle part ailleurs qu'il exhibe son bronzage intégral. Merci qui ? Merci le vieux Van Cleef !

Même pas le temps de souffler pour Howard Shore après la triomphale représentation de ses musiques dans la salle Pleyel que le trio fatal d'UnderScores, composé de l'incontournable diablotin écarlate, de son âme damnée d'Ecclésiastique et de la piquante Stéphanie, le fit aussitôt tomber dans ses filets. Il est résulté de ces patientes persécutions un entretien-vérité garanti sans aucun additif de faudercherie.

Ainsi parlait Batmanhoustra ! Pour ses ambitieux débuts sous la bannière dorée d'UnderScores, le camarade François organise rien moins qu'un tête-à-tête musclé entre l'opulence fracassante de Strauss et les envolées nocturnes du justicier de Gotham. Le tout sur fond d'impitoyable radioscopie de l'oncle Sam et de ses sautes d'humeur à répercussion mondiale. Bref, le genre de papier qui n'entend pas se laisser marcher sur les pieds.

Si je salue le bel effort de l'auteur François et j'avoue avoir apprécié la lecture de son texte, je ne peux m'empêcher de voir comme une certaine artificialité dans les liens entre la nature des scores évoqués (fort dissemblables par ailleurs) et l'époque qu'ils sont censés illustrer ! Je ne pense pas que Danny Elfman ait été sous influence de la politique américaine pour composer son thème gothiquement puissant, son inspiration (inconsciente ou non) est plus à chercher du côté de Bernard Herrmann que de George Bush... Mais tout ça est une question de point de vue bien entendu. Néanmoins, bienvenu à toi, François !!
PS : à Hellboy et aux modérateurs : je ne pense pas que mettre le topic "derniers articles" dans une section "à part" du forum soit une bonne idée si on veut toucher plus de gens... Je dis ça, je dis rien

Sam Lowry a écrit :je ne peux m'empêcher de voir comme une certaine artificialité dans les liens entre la nature des scores évoqués (fort dissemblables par ailleurs) et l'époque qu'ils sont censés illustrer !

Il n'est qu'à voir avec quelle rapidité, à la lisière de l'impolitesse, le Batman de Neal Hefti et Nelson Riddle a été prié d'aller voir ailleurs si le loup y était. Sa totale absence de relief "straussien", par quelque bout qu'on l'attrape, risquait fort certainement de mettre quelque pagaille dans la démonstration en cours.

Sam Lowry a écrit :PS : à Hellboy et aux modérateurs : je ne pense pas que mettre le topic "derniers articles" dans une section "à part" du forum soit une bonne idée si on veut toucher plus de gens... Je dis ça, je dis rien

Le coller dans la liste des topics ordinaires où le flux sans cesse mouvant des sujets évoqués le ferait très vite disparaître de la circulation n'est pas davantage, à mon humble avis, la solution rêvée. De toute manière, cela ne change rien au fait que nos gentils lecteurs, s'ils sont réellement intéressés par les élucubrations que nous leur jetons de temps à autre en pâture, savent quel chemin emprunter jusqu'à elles sans qu'il ne soit besoin de baliser ladite route de panneaux de signalisation fluorescents ou d'enseignes au néon.

Lee Van Cleef a écrit :Même pas le temps de souffler pour Howard Shore après la triomphale représentation de ses musiques dans la salle Pleyel que le trio fatal d'UnderScores, composé de l'incontournable diablotin écarlate, de son âme damnée d'Ecclésiastique et de la piquante Stéphanie, le fit aussitôt tomber dans ses filets. Il est résulté de ces patientes persécutions un entretien-vérité garanti sans aucun additif de faudercherie.

Merci pour cette interview très intéressante, et au passage, je me suis commandé l'anthologie d'Ecouter le Cinéma, j'étais passé complètement à côté et comme c'est un compositeur que je connais finalement assez peu, en dehors de The Lord Of The Rings et deux ou trois autres scores, ça va être l'occasion de découvrir un peu mieux !

Lee Van Cleef a écrit :Le coller dans la liste des topics ordinaires où le flux sans cesse mouvant des sujets évoqués le ferait très vite disparaître de la circulation n'est pas davantage, à mon humble avis, la solution rêvée.

Tu as sans doute raison, camarade Lee. Je cherche une solution pour rendre "un peu plus visible" les efforts des uns et des autres quant il s'agit d'écrire une petite bafouille sur un thème précis. En effet, je pense que nombreux sont les visiteurs qui passent directement par le forum sans passer par la case "page d'accueil" du site (qui met très bien en valeur par ailleurs les articles des rédacteurs) et je ne suis pas persuadé que la section "Underscores - Derniers articles" soit si visible que ça quand on voit le peu de réactions que les articles suscitent... Bon voilà quoi. Je m'interroge, c'est tout.

En superstar du mois d'octobre qui s'assume crânement, Howard Shore s'en revient derechef éclabousser de toute sa classe la une d'UnderScores. Un nombrilisme absolument sain qu'approuve de surcroît notre Ecclésiastique maison, sacré guide d'autant plus légitime de cette belle soirée à Pleyel que sa position privilégiée, au tout premier rang, lui permit tout au long du concert de ne rien rater des affolantes ondulations capillaires de Ludwig le Chef d'Orchestre Fou.

L'ami Lee nous dévoile la fesse, heu pardon, la face cachée du mondo.
A n'en pas douter, le bougre s'est copieusement documenté !

Sam Lowry a écrit :A n'en pas douter, le bougre s'est copieusement documenté !

Jamais le vieux Van Cleef ne laissera d'hypocrites tartufes prétendre qu'il n'est pas professionnel jusqu'au bout de ses ongles jaunis et fissurés ! Entendez-vous, jamais !

Mais dis-moi, ami Sam, n'aurais-tu point négligé d'inclure à ton appréciable intervention la Petite Image qui Va Bien ? Je pensais pourtant que notre Trooper, ayant volé à ton secours avec la diligence placide d'un saint-bernard, t'en avait révélé tous les secrets... Allons, pas de panique, je traine toujours dans les environs pour assurer si nécessaire le service après-vente :

Lee Van Cleef a écrit :Mais dis-moi, ami Sam, n'aurais-tu point négligé d'inclure à ton appréciable intervention la Petite Image qui Va Bien ? Je pensais pourtant que notre Trooper, ayant volé à ton secours avec la diligence placide d'un saint-bernard, t'en avait révélé tous les secrets...

Négligé, non. Car figure toi, mon bon Lee, que je me suis battu des minutes entières avant de baisser les bras sur un autre problème que j'ai rencontré ! Les photos, sur notre Saint Forum, ne doivent pas dépasser la taille fatidique des 300 pixels. Et j'ai eu beau bidouiller la photo choisie dans tous les sens, allant même jusqu'à réduire sa taille bien en dessous du seuil exigé, rien n'y a fait ! J'obtenais constamment le même message, à ces mots près, au moment de la validation : "impossible de déterminer la taille de l'image" !!...... Je ne suis pas du genre à abandonner pour si peu et j'ai donc choisi de me ranger à l'unique option du "lien écrit qui va bien".... Voilà, compagnon béophile, tu sais le fin mot de l'histoire... Il faut que je me penche sérieusement sur la question de ce message cyclique et sibyllin...

Si le vieux Van Cleef, aussi épris de ses deniers dorés qu'Harpagon, imbu de lui-même au point de soumettre chaque matin son miroir au feu roulant d'une tchatche anxieuse et, bien entendu, obnubilé au-delà de tout entendement par ce que l'on appellera pudiquement les choses de la vie, avait incorporé vingt ans auparavant la distribution de Se7en, nul doute qu'il n'aurait pas fait de vieux os entre les mains purificatrices du terrible John Doe. Pendant que le monstre vengeur maltraite les chairs et fouaille impitoyablement les esprits, un Howard Shore d'aussi ténébreuses dispositions s'acharne sur son orchestre jusqu'à en extraire le venin noir qu'il était venu chercher. Dans les salles obscures, il était impossible, malgré l'impérieuse tentation, de quitter l'écran du regard. Aujourd'hui, le disque enfin jailli des profondeurs et inséré dans l'innocent lecteur, notre bon ami Totophe, grand maître d'un texte coupant comme une lame, est incapable de se boucher les oreilles.

Merci mon bon Benjamin !
Il est étonnant de noter que votre serviteur avait eu un peu de mal avec et le film et la musique au sortir de la séance il y a (déjà) plus de 20 ans. Et puis, au fil du temps, l'évidence s'est imposée d'elle-même. J'avais outrageusement mal jugé le chef d'œuvre noir et suffoquant de Fincher et Shore.

Brother Florent, nuancé mais somme toute bienveillant, n'hésite pas à lâcher quelques postillons dans le bénitier au sortir du dernier concert de JNH à Pleyel

(Expectorations glaireuses de ténor de quinzième zone qui se chauffe la voix, murmures inquiets dans l'assistance.) Non, rien de rien, non, le vieux Van Cleef ne regrette rien ! (Frissons d'horreur, chuchotis angoissés, applaudissements plus qu'hésitants alors que plane la menace d'un bis, puis enthousiastes et crépitants quand tout le monde se comprend tiré d'affaire.) Les réjouissances, quelque peu frelatées apparait-il, ont battu leur plein sans ma présence vermoulue. Déjà qu'initialement, la moitié environ du programme me laissait plus froid qu'une dalle de marbre... Et voilà maintenant que j'apprends que l'autre partie a fait les frais de triturations sonores et dialoguées que Zimmer lui-même, sauf erreur, n'avait pas entrepris lors de sa propre tournée. Bon allez James, j't'en veux pas, mais j'espère carrément plus du concert de Yared le mois prochain.

P.S. : L'exergue du papier de l'Ecclésiastique me laisse songeur. On pourrait croire, à cet instant, que notre cureton tout déconfit déplore des rangs nettement clairsemés, alors qu'il semble qu'au contraire JNH ait fait salle comble, ou pas loin. Ou alors, comme souvent, j'ai tout entravé de traviole...

Pas salle comble non, certains rangs de l'orchestre en particulier (j'étais au premier balcon) étaient nettement clairsemés.

Ah ! tiens, je m'étais pourtant laissé dire que JNH avait récolté un triomphe... ce qui, en prenant la peine d'y réfléchir une minute, ne veut effectivement pas dire qu'un raz-de-marée humain a submergé la salle. M'est avis que l'annonce d'un duo avec son vieux poteau Hans aurait réduit en miettes plus d'une réticence.

Les intentions du fichtrement trop rare Stéphane apparaissent aussi limpides que l'eau d'une fontaine où de sveltes ondines tremperaient leurs lèvres : clore l'année 2017 sur un éblouissant feu d'artifice ! Car Papillon n'est pas de ces demi-sels musicaux que l'on chronique l'esprit vagabond et la plume en berne, faute d'avoir pu trouver un candidat plus robustement sculpté. Maître Jerry trônait alors au firmament de sa propre maestria, et ne songeait jamais à rationner ses largesses auprès de légions de mélomanes en pâmoison. Qu'elle était donc belle, cette ère de prodiges sans cesse renouvelés, où les géants de la double-croche marchaient encore sur la terre !

Quand il n'est pas absorbé corps et âme par la lecture des écrits éducatifs du divin Marquis ou de polissonneries de gare aussi craspecs que réjouissantes, le vieux Van Cleef ne dédaigne pas se plonger dans des ouvrages portant les fières armoiries de la musique de film. Excellente pioche avec celui-là, que conduisent de main de maître deux vétérans du défunt Cinefonia. Bien ouej', les gars ! Vous avez assuré comme des brutasses !

Lee Van Cleef a écrit :Quand il n'est pas absorbé corps et âme par la lecture des écrits éducatifs du divin Marquis ou de polissonneries de gare aussi craspecs que réjouissantes, le vieux Van Cleef ne dédaigne pas se plonger dans des ouvrages portant les fières armoiries de la musique de film. Excellente pioche avec celui-là, que conduisent de main de maître deux vétérans du défunt Cinefonia. Bien ouej', les gars ! Vous avez assuré comme des brutasses !

Merci pour cette belle découverte! Je vérifierai dans quelques jours si ce livre valait tes éloges.