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On opposerait volontiers l’approche frontale de Franklin (thème saillant, cuivres swing, cordes nerveuses, guitares, mandoline et bandonéon, effets rythmiques et synthétiques) et le geste symphonique de Musumarra, sophistiqué dans un esprit goldsmithien (Basic Instinct est sorti juste avant et cela s’entend). Les deux ont leurs atouts à faire valoir.
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N’ayant pas les éditions précédentes, cette sortie me ravit. Si le thème du premier film est marquant, je suis surtout devenu fan de la version chantée (on dirait une parodie de Jean Yanne !). Entre les musiques ethniques liées à la famille Bettoun, celles plus intemporelles et d’autres plus ancrées dans les 80’s, les deux scores s’écoutent avec bonheur.
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Pour le Franklin : arrangements « plus années 80 tu meurs », balades nostalgiques, trop de musique diégétique pas folichonne. Ça a son charme, mais gare, ce style un peu en surface est à prendre ou à laisser ! Masumarra, lui, séduit par son approche plus grave et orchestrale. L’un (souvent fun) dans l’autre (dramatique), voilà un joli duo.
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Si vous aviez déjà la version de 2011 du Grand Pardon, aussi sortie chez MBR, sachez qu’il n’y a qu’environ 5 minutes de plus ici. Mais c’est un score solide. En revanche, la surprise vient de la réédition de la suite (à laquelle MBR a enlevé deux morceaux – qui n’étaient pas de la main de Musumarra). J’aime.
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Pour le premier, ambiance juive pieds-noirs avec folklore correspondant et rythmique d’époque un peu (trop) datée. Joli thème nostalgique cependant. Pour le second, belle surprise avec un score très orchestral et tragique de la part de Musumarra, compositeur de chansons de variétoche à l’époque. Surprenant et réussi.
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