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Pour exprimer qu’un acte créatif démesuré peut se nourrir de l’intime, la recette du chef Desplat est à la fois simple et imparable : distinguer l’esprit industrieux d’une part (rythmique horlogère, développements volontaires) et le soupir amoureux d’autre part (valse, lignes romantiques) pour mieux les accorder avec toute l’élégance requise.
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Si la romance tient une place de choix dans le film comme dans la partition de Desplat, ce sont surtout les morceaux évoquant la construction de la tour, aux motifs rythmiques insistants (300 Mètres), tels des ostinatos de plus en plus massifs (Construction, Garden Party), qui laissent leur marque.
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Une musique élégante et assez sobre, qui ménage toutefois de beaux moments d’exaltation, marquant la grandeur de l’homme et de sa tour (qui aurait finalement pu se nommer Bönickhausen-Eiffel. Ouf !). Ceux qui veulent le CD devront malheureusement acquérir l’édition japonaise éditée par Rambling Records, puisque c’est la seule existante.
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Comme souvent chez Desplat, l’écriture est raffinée et élégante. La valse pour orchestre est plutôt jolie et sert bien le contexte et l’époque. Si la musique s’écoute sans ennui, on est aussi malheureusement assez loin de l’enthousiasme et de la démesure que le projet d’Eiffel avait suscité. Une forme de pudeur et de modestie, sans doute.
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Le disque du film Eiffel (symbole de la France) composée par Desplat (le compositeur français le plus connu à l’international) est un import… japonais ! La musique est vraiment très belle et romantique, avec deux crescendos magnifiques (Construction et Garden Party) qui donnent envie de la gravir en courant, cette satanée tour !
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