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John Williams n’a que trop peu œuvré pour ce genre de projet dans sa carrière et c’est bien dommage : tout anti-spectaculaire qu’il soit et grâce notamment à une phrase suspensive toute simple répétée au piano, son suspense minimaliste mais sophistiqué pour cordes, vents et claviers épate par sa méticulosité insidieuse.
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Big John signe un score dramatique sinueux et mélancolique, qui maintient une réelle tension. Hélas, j’ai souvent frôlé l’endormissement, malgré quelques trop brefs passages plus explosifs. Souvent dominée par le piano et les cordes, la musique ne profite pas de l’usage de synthés, qui datent la partition au lieu de la rendre plus intemporelle.
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Partition monothématique (ou presque), Williams parvient à convoquer un complexe d’émotion malgré la simplicité mélodique. Insidieux et mélancolique, menaçant et hésitant, mais obsédant. Les variations les plus prenantes sont celles qui évoquent le malaise (psychologique) et le danger. Album rallongé réservé aux fans.
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Le superbe thème de Williams, ultra présent, solide, mystérieux, menaçant et tragique à la fois, essentiellement porté par le piano et le cor, objets du désir et du délit, est soutenu par des synthés discrets, des cordes feutrées et un motif de trois notes aux timbales, simple mais hautement efficace. Une partition assez unique chez le compositeur.
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Justice, engrenages, marteau. Si cet outil joue ici un rôle essentiel (ceux du juge et de l’assassin), Williams ciselle sa musique à la gouge. Il faut vouloir explorer les rouages subtils de ce score minimaliste, mais rien que le thème principal vaut le passage au barreau – surtout dans sa version originale plus contenue, jusque-là inédite.
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