Chip 'N Dale: Rescue Rangers (Brian Tyler)

CHIP ‘N DALE: RESCUE RANGERS (2022)
Compositeur : Brian Tyler
Éditeur : Walt Disney Records
Format : Digital
Date de sortie : 20/05/2022

	Entre ses évocations de film noir et ses quelques allusions cartoonesques, la partition se veut une invitation à une aventure haute en couleurs mais, sans grande surprise, la sauce orchestrale s’épaissit assez facilement, la subtilité tout en bulldozer de Boom Boom Tyler écrasant un peu tout sur son passage, et en premier lieu notre enthousiasme.
	Il y va comme d’habitude, l’homme à la mèche blonde, le titeuf de la musique de film. Animation, pas animation, il a vu le « Rangers » du titre, et nous ressert son catalogue habituel de thèmes héroïques musclés à la batterie, de pistes aventureuses tout en cordes sur des montagnes russes, et soigne quand il faut une ambiance jazzy.
	On se souvient que Christopher Lennertz avait fait subir les derniers outrages musicaux à Tom & Jerry. Heureusement, Brian Tyler s’en tire largement mieux avec les aventures de nos braves Tic & Tac. C’est certes bien conventionnel (pour du Tyler, bien-sûr), mais l’aspect « film noir » confère au score un assez bel aspect, qui le sort finalement du lot.
	Les passages comiques ou jazzy me sont les plus sympathiques, on y trouve le plus d’idées sonores ou instrumentales. L’aventure/action est malheureusement plus passe-partout. Cela reste fort agréable à écouter (m’évoquant parfois à du David Arnold coupé à l’eau). Toutefois, j’aurais aimé un thème principal plus mémorable.
	Tic, Tac, toc. Soyons honnête, je ne voulais pas l’écouter. Je n’aime pas les écureuils. Pour ce film méta des oreilles à la queue, Tyler produit un score pêchu au thème accrocheur que pourraient envier bien des blockbusters, et ajoute des effets mignons pour les petits. Mission accomplie. Alors, pourquoi est-ce que ça me brise les noisettes ?
	Tyler chez Disney pour illustrer les aventures de Tic et Tac, avec toujours la même tactique (oui, moi aussi je peux faire des calembours foireux !) Ce n’est pas honteux, c’est même pile-poil ce qu’il faut pour ce genre de prod’. Mais on est (trop) loin du récent et très bon Redeeming Love.