No Time To Die (Hans Zimmer)

NO TIME TO DIE (2021)
Compositeur : Hans Zimmer
Éditeur : Decca Records
Format : CD, LP & Digital
Date de sortie : 01/10/2021

	Le meilleur du score, et de très loin : les reprises – telles quelles – de On Her Majesty’s Secret Service de Barry, le reste étant du niveau de la tambouille de Balfe pour Mission: Impossible – Fallout. C’est d’ailleurs peut-être lui qui a composé ce Bond, allez savoir avec Remote Control.
	Après l’enlisement dans les sables d’Arrakis, on a enfin un score de Zimmer (et de son staff, dont Steve Mazzaro), qui a une certaine tenue. Pas que ce soit exceptionnel, mais ça s’écoute très bien hors film, grâce notamment aux citations issues d’autres œuvres bondiennes. Celles-ci font assez bien passer les habituels tics musicaux de RCP.
	Mourir d’ennui peut attendre, on n’écoutera certaines pistes que deux fois. Au service de cette mission lourde en impératifs (contradictoires ?) Zimmer enfile les costumes de Zbarry (wouhou !), Zarnold (chouette !), NewmanZ (euh ?) et Zimmy façon Nolan (d’oh…), comme une compilation de vignettes musicales sans trame narrative globale.
	Zimboum en mode Zimbond : de l’action lourdingue et des références au (glorieux) passé du personnage. S’il reste un piètre compositeur pour l’orchestre, son idée de faire une mixture entre le passé et le son du moment (qu’il a lui même contribué à mettre en place) n’est pas si incongrue. Efficace mais cynique et sans imagination.
	Au moins on ne pourra pas dire que Zimmer trahit l’esprit Bond, bien au contraire. Le thème de 007 est presque de tous les extraits, avec plus ou moins de bonheur, et quelques reprises d’anciennes musiques (que je trouve personnellement hors de propos) sont là pour enrober le tout. Et j’aime bien Billie Eilish. Carré et sans surprise.
	Le Zimmer du mois ! Ou le Barry du mois, ou le Arnold du mois ou… bref ! C’est infiniment meilleur que Dune, merci Steve Mazzaro, la section des cuivres et les citations de thèmes légendaires de la saga 007 ! Même si le score cède encore à des sonorités génériques lassantes, Zimmer a quasiment rempli le cahier des charges bondiens.