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Cher Hans, tu devrais laisser ton petit camarade tranquille : il fait du bien meilleur travail quand tu n’es pas là ! Franchement, tu n’avais pas besoin de lui pour tenter en vain d’émuler / piller Vangelis sans jamais vraiment arriver à quoi que ce soit, si ce n’est à faire mourir d’ennui ton auditoire. Dis-moi, entre nous : c’est toi qui as fait virer Jóhannsson ?
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D’emblée, les zimmériens convaincus ont argué que leur idole, en tournée, n’avait pas eu le temps matériel de s’occuper réellement du projet, manière de laisser à Wallfisch l’entière responsabilité du naufrage artistique. C’est dire à quel point le résultat, entre intrusions sonores à peine supportables et Vangelis singé (pour rester poli) est vraiment honteux.
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Même sans à priori négatif, et en reconnaissant que l’univers musical de Zimmer semblait approprié à un prolongement de Blade Runner, difficile d’entendre autre chose dans ce score qu’un remplissage musical très épais, dont les quelques envolées prenantes sont directement dérivées de la fabuleuse création de Vangelis.
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Vangelis a marqué son temps, mais ce Blade Runner là ne marquera même pas la discographie de Zimmer qui, avec et ce yes-man surdoué de Wallfisch, s’escrime à
« actualiser » le son du Grec en le RCP-isant. J’aime le gros son, mais j’aime aussi quand il y a de la subtilité et de l’émotion. Autant dire que je suis déçu.
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Zimmer et Wallfisch dessinent un décor atmosphérique synthétique imposant. Dans ses meilleurs moments, il happe l’auditeur dans un tunnel musical hypnotique. Les reprises de Vangelis semblent trop littérales et l’action s’approche du désagréable, gras et froid à la fois. Ni vraiment captivant, ni révoltant… Survolé ?
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Alors, quelques allusions sonores au score de Vangelis peuvent-elles faire le job en écoute isolée ? Clairement, non. C’est une partition atmosphérique très faible, avec les infrabasses chères à Zimmer. J’étais enclin à penser que Wallfisch allait apporter un petit truc, et même pas. Long et vide.
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