Dune (Part One) (Hans Zimmer)

DUNE (PART ONE) (2021)
Compositeur : Hans Zimmer
Éditeur : WaterTower Music
Format : CD & Digital
Date de sortie : 17/09/2021

	Il n’y a pas beaucoup d’eau sur Dune, ni dans le score d’Hansi : on suffoque rapidement tant tout est épais, convenu et martelé avec le poids sonore que ceux qui vont voir ces films au cinéma connaissent bien. Et la présentation prétentieuse, à coup de morceaux de plus de dix minutes, ne masque pas la pauvreté de l’inspiration et de la musique.
	Dans certains pays, on coupe les mains des voleurs. Alors, que faire de Zimmer, qui m’a volé 1h15 de ma vie ? Il semble plus intéressé par le sabotage des sagas auxquelles il participe qu’à faire de la (bonne) musique. Si j’ai encore en tête des musiques de Toto pour le film de 1984, ici, rien ne ressort, tout est prémâché et oubliable. Une honte !
	Qui dort Dune ? Il est clair que Zimmer s’est décarcassé pour cet environnement sonore gavé d’infrabasses qui offre un effet bœuf en salles. Motifs musicaux simples, longues plages aux développements très linéaires et des bramements massifs fort gras. De jolis effets (vocaux, percussifs) perdus dans un tamis dramatique bien pauvre en épice.
	La Dune du Pilon. La plupart des morceaux tourne au sound design athématique parfois assourdissant qui donne vite envie de couper le volume. Parfois, lorsque Zimmer se la joue new age planant, ça fonctionne (sans être renversant). Mais c’est bien peu. Et surtout, ça n’entre pas dans ma définition de la musique.
	Plus qu’une musique, c’est une ambiance que Zimmer tente de créer. Ça marche peut être sur les images du film, mais à l’écoute c’est une autre paire de manches. Le travail avec les voix féminines est sympa, mais difficile d’accrocher sur la durée et j’avais largement préféré le sketchbook, bien plus intéressant dans ses développement.
	Pour illustrer Dune, Zimmer adopte une approche cérébrale dans laquelle on cherche désespérément l’émotion. Oui, dans le film, sa bande-son fonctionne, bien qu’elle échoue à enchanter la vision de Villeneuve. En écoute seule, c’est la douche froide tant on s’ennuie ferme. Des trois albums sortis, le sketchbook reste le plus recommandable.