 |
Cordes bulldozers en masse ou métalliques en solo, piano souvent martelé, voix féminine, électro… : entre noirceur oppressante et tristesse languissante, la matière sonore va dans la bonne direction mais, trop grossièrement façonnée, n’en est que plus fade et terne alors qu’elle devrait instiller le malaise et prendre aux tripes.
 |
 |
Zimmy se fend d’une musique sombre et torturée, nous faisant bien ressentir qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du Paradis. En cela, il est assez en osmose avec le sujet du film. En revanche, de là à ce que ce soit agréable en écoute isolée, faut pas exagérer. L’oscarisé compositeur nous prouve que la fainéantise nourrit son homme.
 |
 |
Hans s’engouffre dans les méandres psychologiques inquiétants des personnages, à grand renforts de dissonances, avec moult nappes, cordes torturées et un triturage de piano que j’ai bien aimé. Souvent proche d’une musique de film d’horreur, seule la fin m’a rappelé le son « maousse » habituel.
 |
 |
Arakis et les Galápagos c’est un peu pareil. La solitude, l’espace, s’y mettent en notes – et le vide, Zimmer connaît : ses nappes lâchées comme le vent (je n’ai pas dit comme un vent) s’y expriment à loisir, joliment quand une pointe d’émotion s’en mêle, pauvrement pour soutenir la tension. L’anti-Islands In The Stream, quoi…
 |
 |
Ce qui est fort avec Zimmer sur ce score, c’est que malgré sa volonté de remplir tout le temps l’espace sonore, coute que coute, ça reste étonnamment vide. Un bon bousin orchestralo-synthético-atmosphérique et prétentieux. Subjugué je suis…
 |
 |
Partition très classique de Zimmer, et c’est d’ailleurs assez étonnant, qui fonctionne plutôt bien sur les images d’un film réussi signé Ron Howard. Peut-être plus difficile en écoute seule en raison de quelques passages trop atmosphériques. Mais bien dans l’ensemble.
 |