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« Plus riche, sombre et opératique » : alléchante note d’intention mais qu’est-elle devenue ? Bacon ne fait en réalité que prolonger et dérouler poliment la mécanique gothique « light » propre sur elle de la saison 1, ce qui est aussi logique que regrettable tant il ne tente pas d’y insuffler plus de passion que lorsque Elfman officiait avec lui.
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Si j’avais bien aimé le score de la première saison, là, je me suis gentiment ennuyé. Alors oui, on peut encore picorer de bonnes petites choses, mais l’ensemble est bien trop fade, sans vraiment d’étincelles de fantasy macabre ou de folie. Évidemment, ça doit faire son petit effet avec les images, mais sans elles, l’intérêt est déjà plus limité.
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Bacon, pro du barbecue musical ? Chez les Addams, mieux vaut éviter la merguez popu et le bavardage gentillet. Ce dernier n’est pas évité, c’est long, timide, faute de surprises on s’ennuie vite, mais leurs valeurs de base, gothique et ironie snob, sont bien présentes. Comme on les aime, on est malgré tout content d’avoir été invité.
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Bacon, seul aux manettes cette fois, trouve quelques moments pour se lâcher et faire sonner ses musiciens comme un véritable orchestre (on peut déjà se satisfaire qu’il y en ait un) épaulé de quelques éléments électroniques étranges. On retrouve même par (courts) instants, la verve tempétueuse de Danny Elfman. Pas inintéressant.
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Alors bien sûr, c’est bien trop long. Je vais encore parler de sélection, mais j’ai conscience que je radote. À part ça, à l’image de la série, sans être le truc du siècle, ça reste sympa et drôle. Elfman n’est plus là, quelques thèmes restent, mais de toute façon le cahier des charges est simple, il faut faire étrange et gothique. Et Bacon sait faire.
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