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Si on n’attend plus depuis longtemps de Silvestri qu’il apporte du sang neuf à son style, au moins espère-t-on à chaque fois qu’il nous (et se) fasse plaisir. Hélas, s’il aligne bien ici une fois encore tout ou presque des figures récurrentes de ses discours orchestraux, celles-ci tombent presque systématiquement à plat, alimentant un ennui croissant.
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Alan Silvestri revient en grande… euh…. disons plutôt en moyenne forme pour cette nouvelle collaboration avec les frangins Russo. A la question : « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », la réponse est : « Oui, mais il est automatique ! » Bref, c’est carré et plutôt bien fait, mais sans ce petit truc qui pousse à y revenir, surtout que l’on s’ennuie un brin.
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Du mauvais Silvestri ? Non. De l’électrisant ? Trop peu. Du bon ? Oui, si vous isolez d’un ensemble assez transparent les quelques bouffées d’héroïsme et d’émotion qui firent ses plus beaux jours. Si vous n’espérez pas retourner vers le futur, vous passerez un moment agréable, mais guère plus : vu le thème, c’est dommage.
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Adeptes des déflagrations non-stop, des potards à donf, des infrabasses qui cognent, des ostinati bruyant et génériques, passez votre chemin. Car le vieux briscard Silvestri ne sera pas pour vous. Imaginez un instant : il SAIT écrire pour un orchestre, avec ce que cela suppose en termes de nuance et de dynamique. Un autre temps.
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Pour cette production Netflix, boursouflure à 300 patates pas très attirante, Silvestri fait du Silvestri, pas de doute là-dessus. Un joli thème, et de l’orchestral typique du compositeur vétéran (et oui, ça lui fait quand même 74 baluches à l’ami Alan) et une p’tite douceur guitare sèche/crincrin du plus bel effet qui rajoute une demi-étoile.
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