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Thème méditerranéen à la Godfather, valses plus ou moins élégantes, séquences anxiogènes lourdes de percussions, de cordes sombres, d’un chœur d’hommes ou enlaidies d’une électro pataude, chants corses incluant une adaptation d’un Kyrie franciscain, ce Napoleon est une affaire de climats disjoints et inégaux.
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Je dois reconnaître que Phipps m’a séduit par son travail, qui ne m’a pourtant que rarement fait penser à Napoléon. Même les vocalises corses, que je trouve normalement assez insupportables, ont contribué à mon plaisir. A noter que cette période historique ne lui est pas étrangère, puisqu’il a notamment bossé sur la mini-série War & Peace.
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Si le film prête le flanc à la critique, sa B.O. est loin du flan attendu. Rude, noir, effrayant parfois, sensible aussi. Comme un Corigliano avant lui, Phipps essaie, mêle plusieurs styles (trop ?) sans céder à un modernisme facile, innove sans intellectualiser avec une prédominance chorale qui délivre une ampleur décantée. Ma surprise du mois !
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J’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. L’approche est parfois intéressante et fouillée. Et parfois c’est juste du remplissage à la limite du sound design. Mais le parti pris sonore est osé, avec son mélange orchestral, chant et synthés. Surement payant dans le film (que je ne verrai pas, faut pas déconner non plus). J’aime un peu.
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Eh bien… Parfois étonnant, voire déroutant, mais pas désagréable du tout à l’arrivée ! Même les chants corses passent bien. Curieux de voir ce que ça peut donner avec les images, mais en l’état ça s’écoute très bien tout seul.
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