 |
Avec sa flûte tantôt tranchante tantôt douce, sa clarinette basse macabre et son piano percussif ou désenchanté, la tension nocturne de La Prisonnière éveille les sens mais ce sont les clairs-obscurs du Chasseur qui envoûtent le plus, entre climats boisés mystérieux, trames orageuses de cors et de timbales et romance de cordes secrètes.
 |
 |
Beau doublé orchestral et choral. La tonalité tragique un brin détachée et le rythme lent de la première partition rappelle un peu John Barry. Nette préférence pour la seconde musique, emplie de mystère et de suspense aux accents surnaturels avec un joli travail sur les sonorités instrumentales.
 |
 |
Une fois encore, le glorieux label français MBR frappe fort, en éditant deux scores inédits pour des téléfilms de 1993. Entre drame paysan et polar urbain, Serge Franklin nous prouve, si besoin était, la diversité de son talent, avec deux belles œuvres symphoniques, qui s’avèrent finalement complémentaires. J’attends la suite de cette divine collection !
 |
 |
Si les deux travaux valent la découverte et se complètent par leurs tons sombres, le romantisme contenu du Chasseur de la Nuit, ses mystères ancrés dans la roche des anciens volcans, ont charmé l’auvergnat qui ronchonne en moi. Nul esprit folklorique ici (tant mieux), c’est sans doute un peu trop sage (TV oblige ?), mais j’en redemande.
 |
 |
On retrouve le style de Franklin, fait de lignes mélodiques assez longues et d’une thématique souvent solide. Le Chasseur de la Nuit semble prisonnier d’une mélancolie en demi-teinte tandis que La Femme Prisonnière chasse habilement sur les terres du suspense avec un orchestre principalement constitué de cordes. Un bel album.
 |
 |
Deux travaux du début des années 90 signés du trop rare Serge Franklin. Merci à Music Box pour la découverte. Je suis toujours frappé par le lyrisme des compositions de ce musicien.
 |