Clan des Siciliens (Le) (Ennio Morricone)

LE CLAN DES SICILIENS (1969)
Compositeur : Ennio Morricone
Éditeur : Quartet Records
Format : CD
Date de sortie : 09/12/2022

	En plus de choix instrumentaux singuliers en cette fin des 60’s, il y a surtout dans cette musique un spleen fascinant, aussi entêtant que ce thème-joyau multi-facettes ressassé à l’envi. Au-delà des pistes supplémentaires complétant le superbe programme d’origine, le plaisir de la redécouverte dans un rendu sonore d’une clarté parfaite est absolu.
	Guimbarde, sifflement, guitare et basse électrique… Tout l’attirail instrumental typique du Morricone de cette époque est là. Les thèmes sont bien cools (celui de Le Goff surtout !) mais ils se fondent dans la masse de musiques du même style chez Ennio, surtout si le film nous est peu familier.
	Les éditions de ce score se sont multipliées au fil des années, mais avec toujours les même 30 minutes. C’est donc avec une joie non feinte que j’accueille cette nouveauté qui apporte une vingtaine de minutes inédites. Cela permet de prolonger le plaisir, tout en rendant enfin justice à la musique de Morricone et à son mythique et éternel thème.
	Cette B.O. obsédante n’a pas pris une ride, et c’est toute la fausse simplicité du génie Morricone, sa modernité, qui s’exposent à nouveau. Ce Clan des Siciliens nouvelle édition reste incomplet, mais ceux qui en chérissent les moindres variations devraient y voir un verre à moitié plein – plein d’un vin frizzante, tout à la fois populaire et classé.
	Je crois qu’on ne présente plus ce thème de Morricone qui a grandement contribué au succès du film. C’était déjà devenu un classique instantané dès sa sortie. La version expanded de cette partition, qui varie les plaisirs, s’écoute toujours avec intérêt (il faut bien le dire, ce n’est pas toujours le cas chez Morricone).
	Encore un peu (plus) de Morricone pour cette incroyable musique. Le maestro s’est bien amusé avec les notes comme il l’explique dans le superbe Ennio. J’ai toujours été complètement sous le charme de ces thèmes qui se chevauchent et s’entrecroisent avec une harmonie sublime. Et ce « boing » ! De l’orfèvrerie pour un film que j’adore en plus.