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Chez Goldsmith, Los Angeles s’impose en personnage à part entière, ténébreux et soumis à d’implacables crises de violence. On tient là l’une de ses partitions 90’s les plus incisives, une musique où la percussion est reine, du piano aux timbales, caisses claires et rythmiques synthétiques, et où la trompette, troublante, se fait lascive ou menaçante.
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L’album du score de 1997, aussi présenté ici en bonus, ne totalisait même pas 30 minutes. Varèse nous propose donc ce score dans une version étendue, d’environ 45 minutes. Le compositeur livre une belle ambiance de polar urbain désabusé, souvent éclaboussée de violentes déflagrations musicales. Du bel ouvrage.
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Difficile de dissocier mon appréciation du score à celle du film. Visiblement inspiré, Goldsmith renoue avec son style polar américain (la trompette magistrale, les percussions cinglantes) au travers de son écriture épurée/simplifiée des années 1990. C’est dire si cette version rallongée me comble !
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Illustrant le côté « film noir » du récit par le traditionnel duo trompette désabusée / piano, Goldsmith densifie son écriture par des sonorités synthétiques sombres et des cordes mystérieuses. Parfois âpre, la musique colle admirablement bien aux images mais s’avère aussi un peu morne sans elles.
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S’il ne me fait pas oublier la suavité acide de Chinatown, ce L.A. désormais moins confidentiel (on frôle l’intégrale) donne à Goldsmith l’occasion de revoir sa palette « film noir » à l’aune de 1997, avec l’apport de l’électronique et de percussions plus massives. Sans être aussi marquant, un score à placer parmi ses meilleurs dans cette décennie.
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Quinze minutes de rab pour cette partition mythique de Goldsmith. On est dans la musique de polar, Chinatown n’est pas loin, et le génial compositeur apporte un supplément d’âme aux images avec impact et précision. C’est tellement bon, tellement fort, tellement classe. Imparable.
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