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Si l’influence de The Last Temptation Of Christ est évidente, l’inspiration de Graeme Revell aussi : entre instruments ethniques percussifs illustrant le retour depuis le royaume des morts, et voix célestes et cordes dessinant le paradis, un score presque baudelairien, étendu dans toute sa dimension narrative, dévoilant tout le travail thématique.
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Le CD de 1994 avait eu son petit effet sur moi, sans que j’en garde de souvenirs précis. Cette édition ajoute 50 minutes de score, allongeant d’autant mon ennui. Du synthé, de vrais instruments, des chants, de la world music, des sons étranges… Bien dans le film, mais bof en écoute isolée. Et dire qu’une amie préhistorienne trouve The Crow mignon.
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Le mélange inspiré de styles et de sonorités a gardé sa mystique malgré les imitations nombreuses, aidé par un thème d’amour crépusculaire. Froideur industrielle, religiosité brumeuse et lointaine : nette filiation avec Zamia Lehmanni de SPK. Ce Deluxe permet au score de se déployer, alternant avec équilibre romantisme, action et ambiances.
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Le score de The Crow ne m’a jamais donné faim. En extended, ce n’est pas beaucoup mieux car les pistes de sound design ésotérico-arabisant atonal (avec voix et duduk) prennent souvent le pas sur les morceaux plus musclés. Pourtant le côté planant qui donne corps au beau thème principal n’est pas désagréable. Mais c’est peu.
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Complètement passé à côté du phénomène à l’époque. Vu le film d’un œil distrait, pas de souvenir de la musique… Piqûre de rappel donc avec cette belle édition. Revell alterne lugubre et lumineux avec de jolis chœurs et de belles envolées, rien à dire. Mais je suis encore une fois resté sur le bord de la route.
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Plus que l’aspect world music très réussi qui rappelle The Last Temptation Of Christ de Peter Gabriel, ce sont surtout les voix et les cordes ultra-romantiques qui retiennent l’attention en illuminant la noirceur industrielle qui règne ici. The Crow influencera durablement les producteurs hollywoodiens, pour le meilleur comme pour le pire.
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