Black Widow (Lorne Balfe)

BLACK WIDOW (2021)
Compositeur : Lorne Balfe
Éditeur : Hollywood Records
Format : Digital
Date de sortie : 09/07/2021

	Balfe touille toujours la même tambouille d’action saturée de pulsations et de boucles, rien à signaler de ce côté. Mais tout le travail choral et de cordes pincées, à commencer par la magnifique berceuse de Natasha qui vous laisse le cœur au bord des lèvres, est tellement réussi et habité que je me suis demandé à qui il l’avait volé.
	La première plage accroche l’oreille et crée une belle illusion… Hélas, dés la deuxième, on est pas loin de la Bérézina, que le brave Balfe n’arrive pas vraiment à franchir victorieusement. Même si les chants et musiques d’inspiration russe sont de la partie, cela n’arrive pas à masquer totalement le basique son remote-controlien. Tant pis.
	Ce film aurait du s’arrêter au bout de quinze minutes, car après il devient inintéressant, bourré de clichés et d’incohérences, plombé par un ridicule de situations qui se veulent cocasses et par des scènes d’action qui ne vont nulle part. Et c’est exactement la même chose pour la musique.
	La berceuse qui ouvre le film donne à penser qu’Euterpe, la muse de la musique, a susurré à l’oreille de Balfe la recette pour saisir l’âme slave de Natasha Romanof. On ne peut pas en dire autant des 75 minutes suivantes, qui peinent à tenir la promesse initiale. Les moments calmes sont les plus réussis. C’est déjà ça, me direz-vous.
	J’ai l’impression que l’ami Lorne fonctionne à l’inspiration. Son Bad Boys For Life était anecdotique, son His Dark Materials magnifique. Là, ce n’est visiblement pas le film qui lui a servi de muse, mais bien la belle Natasha. Et ça fonctionne du tonnerre, à grand renfort de chœurs russes et de thèmes maousses. Spasibo tovarishch !