Top Gun: Maverick (Hans Zimmer & Lorne Balfe)

TOP GUN: MAVERICK (2022)
Compositeurs : Hans Zimmer & Lorne Balfe
Éditeur : Interscope Records
Format : CD & Digital
Date de sortie : 27/05/2022

	La donnée est bien connue, ou en tout cas elle devrait l’être : c’est dans l’immédiateté que l’énergie souvent frustre du style Zimmer & Co (et ils sont quelques-uns ici) trouve sa raison d’être. C’est dire si Top Gun: Maverick (comme Rush avant lui) est au fond un réceptacle parfaitement adapté, d’autant que Faltermeyer est venu veiller au grain.
	Le genre de score que les deux vedettes de RCP composent les yeux fermés et la main sur le manche. Kitsch au possible, d’un mauvais gout absolu, l’album est même présenté dans la grande tradition : caviardé de chansons qui feraient passer les orchestrations de Zimmer pour du Dusapin. La quintessence de son compositeur, mine de rien.
	Le film de 1986 et sa musique (thèmes et chansons) sont iconiques d’une époque. Mais voilà, je n’ai pas aimé Top Gun et la musique d’Harold Faltermeyer. Le compositeur allemand de 69 ans reprend du service avec l’indécrottable Zimmy. On reprend donc les thèmes et sons des 80’s en pensant à les noyer dans la bouillie actuelle. Je passe…
	Je crois que son écoute m’a rendu malade… Il m’a coûté un test Covid négatif, le *** ! J’écoute du Faltermeyer des 80’s avec un réel plaisir, lui n’est pas en cause. Cette version RCPisée s’avère paresseuse et surtout, très moche : il y a un effet vibrant/bourdonnant tout au long du score qui m’a filé mal au crâne.
	Éther, guitare baveuse, nostalgie à réaction. Bas-ventre musical de Tom, le thème de Faltermeyer dirige l’escadrille. On aime ou pas mais on le retient. Le reste, plus volatile que le kérosène, vise l’efficacité atmosphérique entre les chansons qui ponctuent l’album « comme à l’époque ». 2 pour Balfe, Gaga et HZ, + 1/2 pour Harold.
	Classique. Reprise du thème mythique de Faltermeyer, la fameuse Danger Zone de Kenny Loggins, une nouvelle chanson de Lady Gaga et une partoche qui reprend le thème et brode tranquillement pour le reste. Hans Zimmer est là en prête-nom. Et le côté nostalgique opère finalement bien.