WandaVision (Christophe Beck)

WANDAVISION (2021)
Compositeur : Christophe Beck
Éditeur : Hollywood Records
Format : Digital
Date de sortie : 12/03/2021

	Le concept de la série dictait cette approche consistant à pasticher les références de sitcoms conviées puis à dévier vers des habitudes musicales plus conformes à l’univers Marvel tel qu’on le connaît. Les chansons-génériques du couple Lopez sont délectables et Beck mixe décontraction, légèreté, enjeux dramatique et spectaculaire avec un vrai talent.
	Je ne suis pas allé au bout. Il y a quelques chansons imitant, à la manière de la série apparemment, le style de celles des shows télévisés eux même pastichés. Le reste est de la musique d’accompagnement très générique, exactement dans le fil de ce qui se produit aujourd’hui à la télé dans le domaine de l’action.
	Ça démarre avec un générique à la Bewitched, avant de se poursuivre avec de petites musiques très 50’s. Le score va ensuite évoluer, s’adaptant ainsi à l’ambiance de chaque épisode et de chaque décennie. Pour l’occasion, Beck retrouve le couple Lopez, en charge des chansons. Du bon travail, même si l’intérêt fluctue parfois.
	Ma maman disait qu’un bon artisan n’a pas forcément de génie mais on peut toujours lui faire confiance pour faire un travail correct. C’est exactement ça ici. Sans être remarquable, la musique de cette série TV Marvel lorgne parfois, à dessein, du côté des musiques de soap des années 50 (broadway, samba, rumba et caetera). Amusant.
	Bel investissement musical de Beck qui nous immerge dans les différentes décennies que traverse le show, des 50’s à nos jours. Et il n’y a pas que ces exercices de style : un love theme, aussi quelques morceaux enlevés… Mais 167 minutes et 103 morceaux plus tard (!), on regrette sacrément l’existence d’un album qui tirerait le meilleur de tout ça.
	Déroutante, intrigante puis finalement enthousiasmante. Il en va de même pour la série comme pour la B.O. Beck s’amuse, et nous avec, avec un plaisir communicatif et difficile d’en dire plus sans déflorer le sujet de cette totale réussite. Mais le compositeur tort et essore son sujet et nous offre une Chris-vision du plus bel effet.