Raya And The Last Dragon (James Newton Howard)

RAYA AND THE LAST DRAGON (2021)
Compositeur : James Newton Howard
Éditeur : Walt Disney Records
Format : Digital
Date de sortie : 26/02/2021

	L’approche synthético-orchestrale déconcerte dans un premier temps tant elle est inattendue. On peut donc parier qu’elle sera rapidement boudée par certains, lesquels se priveront donc d’une partition pourtant intéressante et originale, d’une jolie richesse et saupoudrée de très beaux élans. JNH surprend un peu, pourquoi lui en tenir rigueur ?
	Le gros morceau du mois, dans lequel JNH recycle un peu tout ce qu’il a fait pour ses grands films de fantasy, en y ajoutant une saveur asiatique discrète. Son score est riche et varié, à la croisée du symphonique, de l’électro et d’une touche d’instruments traditionnels. Un grand écart parfois sacrément tendu, mais toujours électrisant.
	Bon, à la première écoute, les incursions électro piquent un peu (beaucoup ?) les oreilles. Et puis, on s’y fait, tant le reste du score, orchestral, est bon. Ambiances exotiques, percussions, chœurs, JNH en a encore sous le coude et il le prouve de belle manière. Allez, je retourne m’écouter le CD ! Ah non, zut, y’a pas (encore ?) de CD. Monde de merde !
	Ma maman n’aimait pas trop qu’on se laisse aller à la facilité. Elle aurait bien grondé JNH pour si peu de prise de risques. Si on met de côté l’instrumentation de rigueur pour un dessin animé baigné de culture asiatique, la thématique est ici réduite à la portion congrue. Dommage car il y a de belles envolées symphoniques.
	Passée la chanson pop qui ouvre l’album, le long Prologue, un melting-pot branchouille, ne dit rien qui vaille. La suite propose bien quelques fulgurances au-dessus du lot actuel mais ça ne dure jamais longtemps. La cause : trop de ruptures de style dans cet opus fade pour ne serait-ce qu’égaler les merveilles que sont Dinosaur et Atlantis.
	Un peu déroutant de prime abord, mais pas désagréable pour autant ! Pas tant de mickey-mousing que ça, une certaine hétérogénéité dans la qualité – des effets électro un peu datés – mais de très chouettes moments qui vont braconner vers Dinosaur mais aussi Waterworld et même The Last Airbender quand les chœurs débarquent.