 |
À 69 ans, Silvestri est toujours aussi sévèrement burné, et offre à la franchise une partition narrative puissante et haute en couleurs qui délivre son lot d’héroïsme, de drame et d’émotion avec une aisance confondante. L’album digital est beaucoup trop long, mais il y a tout ce qu’il faut ici pour concocter un programme de 70 minutes idéal.
 |
 |
Il paraît clair que sur cette « conclusion », Alan Silvestri a eu plus que quiconque conscience des enjeux héroïques et émotionnels : il est en tout cas le seul à injecter un peu de ce qui par ailleurs manque cruellement à l’image, au scénario, aux personnages… Rien de neuf, mais au moins le compositeur assure, lui, sa part du boulot.
 |
 |
Si c’est la End du Game, au final, le patron en sera resté Silvestri. Coincé à une époque entre Djawadi et Tyler, régnant alors chez Marvel, Alan y était entré par la petite porte de Captain America. Huit ans plus tard, c’est lui qui reste et ferme les portes. Et à l’ancienne : on jurerait que le score a été composé en 1988 – c’est sa force et sa limite.
 |
 |
Il faut connaitre sur le bout des doigts l’univers composé par Silvestri pour Marvel pour apprécier à sa juste valeur cet Endgame. Malgré quelques pistes superbes (avec des clins d’œil à Abyss et Contact), un thème d’adieu poignant, 120 minutes c’est trop. On attend un CD de 70 minutes bien pensé qui devrait mettre tout le monde d’accord.
 |
 |
Musicalement, la (presque) fin de l’Infinity Saga, c’est quoi ? Du pathos et de la baston ? Eh bien, en fait… oui ! Comme Silvestri connaît son job, ça le fait plutôt bien, même si le bougre a heureusement été plus inspiré avant. Par contre, l’édition CD ne proposant qu’un disque, la qualité d’écoute va évidemment en pâtir, ce qui est vraiment dommage.
 |