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McCreary déploie ici une veine orchestrale d’une ampleur plutôt inhabituelle chez lui, qui confirme s’il en était besoin sa capacité surnaturelle à prendre en main avec brio n’importe quel type de projet. Son Cloverfield Paradox est donc tendu, intense, parfois épique, sans jamais sacrifier le pouvoir de la mélodie à l’efficacité immédiate. Bravo !
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McCreary n’a pas si souvent l’opportunité de se lâcher dans l’action d’une façon aussi pleine et satisfaisante : la densité orchestrale rejoint ici celle d’anciens Elfman, mais les développements trépidants, volontiers spectaculaires mais non dénués d’émotion, évoquent aussi les manières d’Arnold, de Don Davis, voire de Williams et Goldsmith.
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Après une ouverture énergique et entraînante, McCreary déroule le (long) programme du suspens spatial, à la lettre, tout en cordes stressées et plages d’ambiances tendues. Le paradoxe étant que c’est l’effet contraire à celui cherché qui se produit : on s’ennuie.
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Encore une fois, McCreary parvient à construire un récit musical à l’ancienne, expressif, excitant et divertissant. Avec minutie, il exploite un thème obsédant, crée une multitude de petites cellules-motifs solides qui captent l’attention et font progresser l’action. Les premier et dernier tiers sont particulièrement jouissifs. J’adore !
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Les quatre derniers morceaux totalisant près de la moitié de la durée de l’album valent à eux seuls leur pesant d’or. C’est du Bear comme on l’aime, orchestral, galvanisant et tendu comme un arc ! Les clins d’œil au précédent opus agrémentent joliment les nouveautés. Bref, le score du mois pour votre serviteur !
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