MARK FELT: THE MAN WHO BROUGHT DOWN THE WHITE HOUSE (2017)
Compositeur : Daniel Pemberton
Éditeur : Filmtrax
Format : Digital
Date de sortie : 01/10/2017
Une fois encore, Pemberton a fait les bons choix, convoquant l’essence du thriller politique (on pense au David Shire de The Conversation et All The President’s Men) pour tisser une trame sophistiquée où chaque note, chaque son, chaque rythme est savamment mesuré pour créer un climat paranoïaque. Pemberton is the man!
Electro sombre et pulsative, piano minimaliste et cor soliste à la solennité quelque peu blafarde voire maladive : Daniel Pemberton s’applique à instaurer puis entretenir de bout en bout ou presque un climat tendu difficile à apprécier en écoute isolée mais qui n’en est pas moins tout à fait pertinent.
Composer pour des thrillers politiques n’est jamais évident. Suivant les traces de Goldsmith, Shire et JNH, Pemberton crée une tension permanente coiffée d’une tonalité grave (cor solo) et paranoïaque. Il fignole les menus détails, isolant les éléments (acoustiques et électroniques) ou jouant avec leur interaction, comme des pions. Prenant.
Un Pemberton à l’économie pour ce thriller politique autour de la démission de Richard Nixon. L’orientation musicale, assez synthétique au début, s’étoffe peu à peu avec l’adjonction d’un piano, de cordes et de cuivres. C’est souvent assez oppressant, normal pour le sujet. Reste une sensation de musique qui se détache difficilement des images.