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Deux approches radicalement différentes : une partition expérimentale, dissonante, bruitiste et assez inhabituelle pour John Barry, et un score rejeté plus tonal, naturaliste et parfois presque folk, mais tout aussi tourmenté pour David Shire. Les deux présentent un intérêt égal tant il est passionnant de découvrir ces deux visions alternatives.
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L’un a été utilisé, l’autre rejeté. Aujourd’hui, aucune importance : les approches de Barry et Shire, pour différente qu’elles soient, demande la même exigence, et s’avèrent aussi passionnantes, atmosphérique et sombre d’un côté, mélodique et entêtante de l’autre, aboutissant finalement à un score obsédant, somme imaginaire des deux compositions.
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On regrette amèrement que la qualité sonore du Barry ne soit pas optimale. Le romantisme du compositeur est ici associé à une mystique sombre ensorcelante, grâce aux percussions, flûtes et effets électroniques. Shire suit parfois des pistes communes, mais il est appréciable de voir leur personnalité arpenter des sentiers différents.
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Barry a écrit une musique étonnement sombre et atonale pour ce remake adroit de Moby Dick version bison blanc. Ici et là, on s’aperçoit que les percussions tribales de Dances With Wolves proviennent en partie de ce score antérieur. La musique rejetée de Shire est, à mon sens, le vrai joyau du disque, beaucoup plus mélodique et variée. Intéressant.
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