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Benjamin Wallfisch continue de démontrer sa versatilité avec cette partition dramatique particulièrement sombre et tendue qui n’exclut pas une certaine forme de beauté dépouillée. L’orchestre, aux accents tragiques, est complété par des instruments ethniques, et la composition elle-même s’enrichit de voix bulgares du plus bel effet.
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En plus de quelques chants ukrainiens, l’approche orchestrale romanesque propre à faire chavirer les cœurs s’avère plutôt avenante même si, en puisant dans les manières de certains compositeurs classiques russes, elle rappelle presque inévitablement parfois Horner. Dommage que les séquences les plus dramatiques soient aussi lourdingues.
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Les violons sanglotent longuement, comme il se doit pour évoquer une tragédie slave. Le doigt sur la couture, Wallfisch déroule son programme avec ferveur et professionnalisme. Paradoxalement, on peut trouver ça assez froid, d’autant que l’album se conclut par un morceau de DakhaBrakha, groupe à l’émotion autrement plus authentique et viscérale.
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Un mélodrame encore, qui donne à Wallfisch l’occasion d’écrire son Black Beauty à lui. Superbes thèmes et arrangements, une belle dynamique d’orchestre, tout ce qu’il faut pour montrer son talent ! Allez, je t’emmène au champ.
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Wallfisch tient là son Sommersby ! Romance sur fond de grande fresque historique, il applique ici des recettes classiques de haute tenue avec un grandiose thème principal, de nombreux motifs, un grand orchestre agrémenté d’instruments aux accents slaves, soli de bois, vocalises… C’est grandiloquent et emphatique, plein de passion et de générosité.
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Thèmes et instrumentation slaves (un peu de balalaïka, d’accordéon, de chants plaintifs…), le tout drapé dans un symphonisme dramatique (le film raconte en partie l’Holodomor ukrainien des années 30), léché et parfois agrémenté d’une chorale. Wallfisch sait écrire pour l’orchestre et ça s’entend ici pleinement. Sombre mais beau.
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