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Sous un ciel plombé, la tension monte et le drame déploie ses ailes de cendre… Velázquez est passé maitre dans l’art d’illustrer la tragédie, respectant toutes les figures imposées du genre en y injectant une touchante humanité. Gernika ne fait pas exception à cette règle, pour le plus grand bonheur des nombreux fans du compositeur.
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Le choix d’une narration musicale mélodramatique et abondante est a priori séduisante tant Velázquez s’y montre très à son aise, entre romantisme et sécheresse guerrière. On peut toutefois se demander si le côté « old fashion » n’a pas au final tendance à noyer les plus beaux effets dans un ensemble trop complaisamment démonstratif.
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Je pourrais carrément vous dire qu’on en a marre de l’orchestre symphonique et des compositeurs hispaniques soit disant talentueux, surtout quand ils se permettent de nous balancer une piste de 25 minutes de score avec chœurs. Mais dans ce cas, je passerais à côté de tellement de plaisir que je m’en voudrais sur quatre générations.
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Le classicisme symphonique assumé de l’auteur force le respect, mais toute la première partie de l’album aurait bénéficié d’un sérieux rabotage, car le clou de l’album est forcément le monstrueux (25 minutes) Gernika Under The Bombs. Tout ce qui précède (48 minutes quand même) paraît bien inconséquent à côté, presque futile…
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Le compositeur ibérique a un grand sens du drame façon old school. Il distille de superbes morceaux pour cette tragédie humaine centrée sur la guerre civile espagnole de 1937. Les orchestrations sont à la fois riches, puissantes et raffinées. A noter un morceau d’anthologie de 25 minutes (!) pour choeur et orchestre absolument bluffant.
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Velasquez a un talent insensé pour développer des thèmes empreints de mélancolie. Sur un film de guerre comme Gernika, c’est donc cadeau, et même si je devrais trouver ça beaucoup trop long (Gernika Under The Bombs fait presque 25 minutes quand même) mais en fait non, c’est trop bien !
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