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Howard Shore déroule avec aisance le tapis un peu usé de cette musique de drame juridique, comme il l’a fait déjà auparavant à de nombreuses reprises. Mais si les couleurs en sont un peu passées, elles conservent pourtant tout leur charme, et leur pouvoir de fascination, à la fois léger et insidieux, reste intact.
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S’agissant d’un sujet essentiellement judiciaire, il n’y a évidemment guère de surprise à retrouver ici un Shore consciencieux mais austère, au service d’un soutien dramatique sans fard et sans éclat mais parfaitement millimétré.
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Je pourrais vous dire que Shore a perdu son efficacité depuis The Hobbit, qu’il nous propose ici une partition sans âme, sans idées. Mais non, puisque tout au contraire, il nous fait naviguer dans le film avec passion, empruntant des chemins sombres et beaux. Et puis je vais vous dire autre chose : achetez-le. Maintenant. Il vous faut cet album.
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Moins de 40 minutes pour la dernière composition de Howard Shore, c’est tout ce qu’on aura à se mettre sous les dents. Ça s’écoute tout de même sans déplaisir, même si on restera légèrement sur sa faim devant ce petit score intimiste.
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Dans une veine totalement attendue de sa part (jusqu’à la durée de l’album de 39 minutes), on se croirait revenu dans les années 1990. Classe, toujours entre ombre (les cordes) et lumière (les bois), et le piano en équilibre entre les deux. L’écoute est évidente, et démontre la qualité intacte de dramaturge, discret et intello, de son auteur.
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C’est un Howard Shore thématique qui s’exprime ici. Beaucoup de sensibilité et de retenue dans le piano tandis que les cordes du Royal Philharmonic Orchestra, parfois d’une menaçante réminiscence tout droit venue de The Silence Of The Lambs, jouent de manière très expressive. Une prenante partition.
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Shore choisit de traiter le sujet sur le mode plutôt intimiste et c’est plutôt réussi. C’est en revanche mineur dans la carrière du monsieur.
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