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Mise en scène musicale qui devrait sensément faire consensus : l’habile Desplat tisse sa Quatrième Dimension, surlignant avec douceur une certaine platitude quotidienne avant de la faire basculer, à l’appel d’un piccolo, vers une étrangeté introspective et des angoisses permettant d’astucieuses combinaisons instrumentales.
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J’avoue que je suis resté assez hermétique à ce score, à l’instar de Frankenstein, alors même que les musiques sont bien différentes. Là aussi, il y a des morceaux captivants et/ou fun, mais sur la durée, mon intérêt s’effrite peu à peu, comme on dit en Belgique. Cela dit, avec des températures aussi basses, pas étonnant que l’homme rétrécisse…
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Partition un brin bizarroïde dans sa tonalité décalée mais qui ne manque pas d’originalité. La formation orchestrale modeste, accompagnée d’électronique étrange, titre avantage d’un large éventail d’instruments (percussions notamment). On suit avec curiosité, on s’interroge. Et puis on replonge…
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Desplat initie un univers minimaliste, pour gagner en force avec la volonté et les peurs de son shrinking man. Le motif de la solitude est émouvant, mais on l’aurait aimé plus puissant. Desplat aime faire tinter le temps, miniaturiser les émotions : c’est dans le détail sonore qu’il faut chercher cet homme. Cet entomologiste ?
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Par instants, formation orchestrale réduite oblige, certains clins d’œil atmosphériques font penser à des scores de la série Twilight Zone. C’est peu mélodique, et quand ça l’est, c’est bien timide. C’est surement une volonté du réalisateur (je l’imagine bien dire : « Alexandre, on ne déconne pas avec le score, faut pas que ça s’entende, hein ! »).
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Après les dinosaures et avant Frankenstein, Desplat s’arrête pour voir Dujardin rapetisser. Un score pour petite formation, qui utilise habillement l’électro. Quelque part entre Herrmann et Glass pour les boucles. Encore une fois, c’est du très bon et le score participe à la réussite du film.
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