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Jamais Desplat ne s’était jusqu’ici aventuré à ce point dans une musique proprement cartoonesque : ses petites vignettes orchestrales, big-band ou parodiques (West Side Story, of course…) s’enchainent avec une facétieuse variété qui fait aisément passer l’aspect morcelé de l’album. Du fun et de la fraicheur sans autre prétention que de divertir. |
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La partition ensoleillée de l’été, dans un registre proche de ce que Michael Giacchino peut produire en la circonstance, un mélange enthousiaste big band/orchestre qui, tout en s’aventurant dans le mickey mousing et évoquant beaucoup Henry Mancini et parfois Leonard Bernstein ou Randy Newman, porte toujours la marque de son auteur. |
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Ça swingue comme un canari, ça sautille comme un chihuahua surexcité, mais ça roupille doucement comme un carlin aussi, puis la nervosité et le drame se placent comme des rongeurs affamés, prêts à vous sauter dessus. Desplat, comme toujours, fait plus que ce qui lui est demandé et s’amuse avec son sujet. |
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Il y a à boire et à manger : la ligne directive semble être jazzifique, avec une tendance aux cartoons de notre enfance. Quelques écarts à la musique orchestrale plus costauds, ou divers passages plus tendance trahissent un peu le score hollywoodien familial classique. Banal d’un côté, mais bien fait malgré tout. |
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Desplat est à l’aise sur ce score qui lui permet d’explorer plusieurs styles musicaux. Pourtant on a du mal à reconnaitre sa patte et c’est un poil frustrant. Bref, sympa mais tout à fait dispensable. |