Planète Sauvage (La) (Alain Goraguer)

LA PLANÈTE SAUVAGE (1973)
Compositeur : Alain Goraguer
Éditeur : Cam Sugar
Format : CD & Digital
Date de sortie : 22/09/2023

	Inspiration singulière que celle qui gouverne la merveilleuse poésie musicale psyché de cette Planète Sauvage, une alchimie fascinante entre genres (funk, jazz, rock progressif, balade, valse…) et éclectisme sonore (guitares, flûtes à bec, clavinet, cordes, voix…), le tout au service d’une omniprésente boucle mélodique lancinante. Culte, tout simplement.
	Réédition fort bienvenue pour ce classique de la SF animée. La décoction musicale rock-psyché-symphonique de Goraguer, à la fois naturelle et recherchée, marche du tonnerre, éveillant en l’auditeur une imagerie à la fois poétique, séductrice et inquiétante. Un style aujourd’hui désuet mais si évocateur.
	Ce CD reprend la précédente édition et ajoute 18 minutes d’inédits et d’alternates. Au fil de cette B.O., on passe de la musique de polar au porno, sans oublier la comédie, la romance et plein de sons étranges. Certains passages m’ont même fait penser au score de Yuji Ohno pour Captain Future ou à des musiques des frères De Angelis.
	Virée dans le cosmos post-sixties. Arrangeur/compositeur de son temps, Goraguer nous plonge dans une pop progressive abordable, avec son lot de trips et de communion hippie qui retrouve aujourd’hui un charme neuf. Cette édition complète est très répétitive, mais pleine de petites découvertes. Coup de cœur rétro !
	Goraguer, qui était pour beaucoup dans le son Gainsbourg des années 70, nous fait découvrir une planète sauvage bien groovy, entre Isaac Hayes et J.J. Johnson. Le thème, très (trop ?) présent est agrémenté de tout l’arsenal gentiment psychédélique de l’époque (batterie seventies, basse électrique planante, bois…). Groovy baby !
	Pas revu le film, ni écouté la musique depuis plus de 40 ans. C’était au ciné-club du lycée, j’en garde un souvenir incroyable. Retrouver ça bien des années plus tard… ça fait un drôle d’effet, teinté de nostalgie. Mais comment ai-je pu oublier ce thème entêtant, cette mélopée ? Certes un peu répétitif, mais hypnotique. Plus qu’une envie, revoir le film !