 |
Si Djawadi taille toujours à la serpe des moyens pourtant joliment modestes (piano, guitares, cordes et percussions dominent), il se fait un peu plus finaud qu’à l’accoutumée. Ses scénettes sonnent plutôt justes, entraînantes parfois, teintées de folk américaine et même d’une allusion furtive au Battle Hymn Of The Republic.
 |
 |
Le nom de Djawadi ne me serait pas venu à l’esprit pour illustrer cette mini-série retraçant l’assassinat du vingtième président des États-Unis en 1881. On sent la volonté de faire une musique d’époque, mais sans vraiment y parvenir. On a en plus l’impression d’avoir déjà tout entendu ailleurs. Écoutable, mais sans casser trois pattes à un canard.
 |
 |
Avec des orchestrations folk (beaucoup de cordes) et un peu d’électronique, Djawadi dépeint un monde à la fois ironique et burlesque, à gros coups d’humour noir. Le choix de garder un éventail instrumental et sonore relativement restreint permet de rester cohérent, d’enraciner et d’approfondir l’univers.
 |
 |
Du jeu des trônes à celui de la politique 19ème siècle, on perd en barbarie ce qu’on gagne en élégance, jusqu’au meurtre. Malgré ses ostinatos obstinés, Djawadi convainc en n’oubliant pas de faire écho aux couleurs musicales d’alors, un vernis vaguement classique qui habille le tout. Ça n’empêche pas l’ennui, mais il y a de bons moments.
 |
 |
Mais qu’est-il arrivé à Djawadi ? Sans crier au génie (loin s’en faut !), le compositeur montre des velléités plus mélodiques et ambitieuses (pas tant dans l’approche que dans une volonté de faire de la musique plus que de l’ambiance). Les orchestrations sont soignées, et l’ensemble est parfois assez enlevé. Une très bonne surprise.
 |
 |
Mini-série historique US, et ça s’entend. Djawadi, les séries, il sait faire, et il met ici son talent au service du drame et de l’americana. Ça part doucement puis les thèmes deviennent de plus en plus intéressants et convaincants. Belle surprise.
 |