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Sans abandonner totalement le style Pemberton, Benstead lorgne plutôt vers le Zimmer des Da Vinci. Mais une fois encore ses intentions, même louables (comme insuffler un peu de danse par divers moyens) tombent à plat, et les incessantes progressions censément mystérieuses avec sonorité d’orgue ne traduisent l’aventure qu’avec un tout petit a.
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Bersntead me rappelle Pemberton, bouillonnant, touche à tout, soucieux de s’affirmer et de progresser. On sent l’influence un brin envahissante de Zimmer (Interstellar surtout) et de Göransson dans leur quête d’alchimie de sons, mais l’énergie déployée fait qu’on passe un excellent moment.
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Complice depuis 2019 du réalisateur Guy Ritchie, Chris Benstead fournit un score varié aux multiples sonorités et influences. Cela lui permet de composer une B.O. faussement cool, pas vraiment passionnante et en fait guère originale. Bref, la musique de Benstead semble finalement être à l’image des films de Ritchie.
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Ça démarre avec un chouette Bang Bang thaï rythmé à la Shire : arrêtez-vous là. Suivent de rares épisodes sympatoches perdus dans un labyrinthe de fond musical plus creux que la pyramide de Kheops, et parfois bien balourd. Si c’est ça la jeunesse, je retourne à mes momies signées Williams, Goldsmith, et leurs ancêtres.
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Passé une pétillante (?!) reprise du Bang Bang de Nancy Sinatra en mode thaï, le score continue sur un groove orchestral assez séduisant mais se perd sur des chemins ultra balisés malgré quelques tentatives de laisser le sound design en retrait, accompagnées de touches exotiques et orchestrales bien venues. Pas déshonorant mais sans génie.
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Benstead a pris la place de Pemberton dans le cœur de Guy Ritchie, et pas certain qu’on y gagne. Pour ce croisement entre Indy et Da Vinci, on est d’abord agréablement surpris par les boucles et motifs déployés par le compositeur… Puis tout cela tourne rapidement en rond et cette fontaine de jouvence nous fait nous sentir vieux. Un comble.
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