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C’est l’école Powell qui œuvre tant dans la forme (frénésie rythmique, surenchère cuivrée) que dans la façon d’articuler le canevas émotionnel. Mais si on concède à Bowers de jolies sonorités synthétiques et même une petite trouvaille personnelle (le groupe Sandbox Percussion), sa mise en musique se révèle sur sa longueur sans éclat ni panache.
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Si les musiques de Bowers ne me font d’ordinaire pas rêver, je reconnais que le gars s’en sort honorablement avec ce score. Il nourrit celui-ci avec des sonorités « robotiques » et « nature » (je me comprends !), ce qui fait bien sûr sens avec l’histoire. Certes passe-partout, l’ensemble, dynamisé par des morceaux d’action, s’avère simple et efficace.
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Pour ce Géant de Fer contemporain, Bowers tente de concilier écologie, humanisme et robotique via une écriture qui n’évite pas les clichés du moment, adoucie par des flûtes bucoliques et des sons électroniques accueillants. Une B.O. sans grande âme, mais de beaux moments, son atmosphère sonne juste.
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De l’action frénétique, en mode mickey-mousing supra-énervé. Mais pourquoi ça ne débouche sur rien de tangible ou remarquable ? Pourquoi vouloir faire toujours plus de bruit ? Pourquoi renoncer à la moindre velléité mélodique ? Pourquoi ces sempiternelles montées chromatiques qui finissent systématiquement en coïtus interruptus ?
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Kris Bowers sort des jupons de Bridgerton, et il fait bien, car après deux-trois scores sympa, il signe là son meilleur travail : 75 minutes, plus de 40 extraits, et pourtant on ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute de ce score épique, enlevé et symphonique. Visiblement le compositeur a été inspiré par une histoire au pitch excitant.
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