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Une musique orchestrale simple, sentimentale et directe, au romantisme noir – qui convient parfaitement au film de Del Toro, qui a finalement toujours emmené ses compositeurs vers des accompagnements peu intellectualisés, très émotionnels. Ce qui les rend toujours un peu plats en écoute isolée. Machiavélique, Guillermo ?
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Notez que, malgré son nom, cette Nightmare Alley n’a aucun lien avec la fameuse Elm Street. Est-elle mieux fréquentée ? Pas sûr, si l’on en juge d’après la musique de Nathan Johnson. Ce film noir de Guillermo del Toro, adaptation d’un livre de 1946 et remake d’un film de 1947, bénéficie d’une musique où dominent le mystère, le suspense et la noirceur.
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Le thème principal, souvent donné au piano (et rappelant un peu Donnie Darko), est décliné dans la plupart des morceaux avec des variations aux cordes, bois, cuivres généralement sobres. L’atmosphère est forte mais un album plus court aurait été bénéfique.
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Pour un film noir à l’imagerie si ambitieuse, Del Toro se prend les cornes dans le tapis en allant choisir Johnson qui lui propose une pâle moquette de salon toute propre mais soporifique et sans aspérité. On ne peut s’empêcher de penser à ce qu’aurait pu faire un Elfman en forme sur un tel sujet. Quel dommage.
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Pour ce drame de Guillermo Del Toro, il faut figurer l’étrange et le danger. Mais à l’écoute, j’ai plus une impression de lourdeur, d’ennui et de monotonie : une sorte d’Elfman fatigué.
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