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Faisant fi des partitions précédentes, Holkenborg singe Ifukube sans le citer explicitement, pompe la sensibilité affichée de Kong chez Zimmer, et fait encore et toujours du bruit. En clair le résultat n’a jamais rien d’un spectacle musical excitant mais s’apparente plutôt à un feu d’artifice qui se contenterait de pétarader sans proposer ni couleurs ni figures.
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Mine de rien, XL fait son petit chemin et on commence même avec effroi à reconnaître son « style ». Toujours atteint de priapisme musical, le compositeur fait gicler tous ces instruments (outils ?) au moindre changement de plan. Un genre d’équivalent musical du catch. Ce qui pour ce film n’est pas complètement à côté de la plaque.
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« Tiens, il y a un disque bonus à Justice League ? » « Ah, non, rien à voir, c’est la musique d’un autre film ! » « Euh… z’êtes sûr ? » Bon, quelques ambiances jungle pour Kong et quelques effets font que ce titre gagne 1 étoile de plus que Justice League. Holkenborg a fait de sa musique une arme capable de terrasser les deux géants.
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Le marteau-pilon coutumier et simpliste d’Holkenborg trouve, dans les cuivres, matière à s’exprimer sans finesse (et le film est totalement débile, le Covid a du attaquer le cerveau des scénaristes). Mais certains morceaux sont intéressants (hélas plombés de percus moches). Tout n’est donc pas à jeter, mais on est loin du travail de McCreary… Désolé.
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On va le dire d’emblée comme ça, ce sera fait. C’est « efficace ». Ébouriffant, exténuant, énorme. À l’image des deux monstres à l’écran me direz-vous. Si vous voulez. L’impression que chaque morceau illustre une bande-annonce tape-à l’œil domine. Déjà le score de Kong: Skull Island m’avait laissé froid, celui-ci est peut-être pire encore.
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Evidemment très bourrin, mais pas désagréable. Pas essentiel non plus ! Faut dire que le film est une purge sans nom.
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