30 Monedas (Season 1 | Episodes 1-4) (Roque Baños)

30 MONEDAS (SEASON 1 | EPISODES 1-4) (2021)
Compositeur : Roque Baños
Éditeur : Meliam Music
Format : Digital
Date de sortie : 03/02/2021

	Il y a longtemps que le chemin de Baños n’avait pas croisé celui d’Alex de la Iglesia. On se réjouit donc de constater que l’inspiration de Roque est à nouveau exemplaire pour son vieux comparse avec une partition herrmannienne en diable parsemée de segments bien furieux comme on les aime, et rejoignant parfois le style des meilleurs Beltrami du genre.
	On reconnaît sans peine le style du Baños de Evil Dead, mais avec un liant plus routinier entre des moments de terreur grandiloquente. Autrement dit, le compositeur n’échappe pas au formatage télévisuel. Mais c’est aussi le plaisir de cette musique de genre bien codifiée, qui offre exactement ce qu’elle promet.
	Alex de la Iglesia retrouve son complice pour une série horrifico-religieuse. Et ma foi, le résultat est à la hauteur des attentes : sombre, torturé, énervé et parfois lumineux, avec des chœurs et une diversité d’instruments. On est gâtés avec 164 minutes de musique pour quatre épisodes (loin des 34 minutes du récent Lupin). Vivement la suite !
	Ma maman me disait toujours que, dans la vie, il faut essayer d’être solide comme un Roque. Et en effet, cette partition là est bien solide. Agressive même. Elle est aussi très atmosphérique et met bien le trouillomètre à zéro. Mixant adroitement synthé et instruments acoustiques, la musique reste tout de même de qualité. Solide mais difficile.
	Dans cette mini-série d’Alex de la Iglesia autour d’un prêtre exorciste, on retrouve Baños et les ingrédients musicaux qui avaient fait le succès de son score pour le remake d’Evil Dead (utilisation atypique d’instruments, voix gutturale, chœur, jump-scares) mais c’est beaucoup moins furibard et de trop nombreux morceaux tournent à vide. Dommage.
	Du grand délire ! D’abord une série complètement barrée et jouissive signée de la Iglesia, ensuite un score frapadingue de son compère de toujours Baños. Un kif de tous les instants. Une version déviante et sous acide de Don Camillo à faire tourner de l’œil un Catho intégriste. Sur ce coup-là, c’est clair, les Ibères sont rudes !