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Euh, comment dire… Daniel le Gelfling dessine une vraie et belle atmosphère de fantasy, poétique et délicate, tandis que Pemberton le Skeksis aligne des passages de tension ou d’action aussi bruyants et désagréables qu’un Zimmer récent. Difficile de trancher tant ces deux approches conflictuelles sont omniprésentes tout au long du score.
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Bien sûr, le tout n’a pas la puissance d’évocation immédiate de la partition originale de Trevor Jones (dont le thème est cité) mais il y a bel et bien une continuité au travers du folklore ancien et imaginaire et surtout de parfums de fantasy sophistiqués, contrastés et pénétrants qu’on aime respirer. Une réussite, assurément.
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Passer de la dark fantasy arthurienne au Dark Crystal a du sens, et donnait espoir. Hélas, la musique se borne à un vague thème dont la transparence est cruellement soulignée par les rares apparitions de celui de Jones. Pour le reste, ce sont les mimiques ici exsangues de King Arthur qui servent de papier peint aux 10 heures (!) de la série.
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Laissons de côté la vaine comparaison avec le travail de Trevor Jones. Les compositeurs mettent en place un univers musical cohérent et plutôt intéressant, avec notamment de belles incursions en terres celtiques. L’ensemble est assez sombre et les quelques touches de légèreté font vraiment du bien. L’album s’écoute bien sans être mémorable.
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Pemberton s’approprie l’univers musical de Dark Crystal avec brio, respectant l’esprit tout en se détachant de Jones (le thème original n’est que brièvement cité). L’écriture est ainsi plus moderne tout en restant propre à son auteur, à savoir inventive, jamais monotone ou paresseuse. La tendance celtisante de la partition séduit. Belle réussite !
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