|
Mon cher Thomas, je suis au regret de t’annoncer que tu ne peux pas continuer ainsi à te reposer sur des formules qui finissent pas être vidées de toute substance à force d’être réutilisées à outrance. Tu as besoin de vacances aussi ? Je comprends bien, mais moi je me suis ennuyé à mourir à l’écoute de ce score. Ça compte aussi, non ?
|
|
Partition nébuleuse, texturale et morne, tourmentée mais finalement très peu expressive, dont on jurerait qu’elle témoigne d’une douleur diffuse et lancinante. Reste qu’il s’agit là d’un effort assez mineur de la part de Thomas Newman, de ceux qui se révèlent de plus assez ennuyeux en écoute isolée.
|
|
Des mélodies éthérées, un peu d’émotion fragile et une ambiance douce-amère… Tout cela est assez coutumier et transparent. Il y a clairement chez Thomas Newman comme une volonté de ne pas déranger. Il n’en a pas marre ?
|
|
Un travail assez anecdotique. Réverb’ de grappes de notes de guitares ou de piano, nappes flottantes et cotonneuses, échos lointains de sonorités orientales… L’ancrage thématique et mélodique est là, mais demeure évasif, fantomatique. L’émotion pointe pourtant, grâce au savoir-faire de Newman. Adéquat mais timide.
|
|
Vaporeux. Très atmosphérique. Sans consistance. On ne sait pas où ça veut nous emmener. En fait, si. Vers le rien, l’enlisement, le bourbier de la guerre Irakienne que l’Amérique ne cesse de panser comme une vieille blessure au lointain goût amer de défaite. Mais voilà, ça n’est pas du tout émouvant. Je ne marche pas.
|