|
Cher Fernando, voici donc pour toi une nouvelle occasion de combiner tes forces les plus remarquables, tant dans une écriture horrifique où chaque note, chaque son est savamment pesé et remarquablement orchestré, que dans la création d’une atmosphère émotionnelle toujours juste et touchante. Que dire, si ce n’est : respect !
|
|
On reconnaît sans peine les manières d’un Fernando Velázquez qui déroule ici une fois encore, et avec un indéniable savoir-faire, sa (jolie) narration habituelle, faite d’ombre et de lumière, vers un final toujours aussi sensible. On suit donc le compositeur avec plaisir, sans pour autant s’interdire de trouver le résultat un peu routinier.
|
|
Velázquez déploie son sentimentalisme symphonique habituel, laissant une belle place aux solistes et ses outils bien affutés d’épouvanteur expert. Pas de quoi convaincre les sceptiques de longue date. Pour les autres, les thèmes lyriques sont toujours aussi désarmants, et les frissons authentiques.
|
|
Velázquez propose une composition symphonique de très haute tenue, se servant autant des mélodies (pour l’émotion) que des jeux de timbres et textures (pour la tension). Le second aspect s’avère nettement moins marquant que les morceaux plus sensibles, aux bois ou aux violoncelles, désarmants de tristesse et de compassion.
|
|
Avec Velázquez, je ne suis jamais déçu. Et c’est encore le cas pour cette partition mélancolique plus qu’horrifique : harpe, piano délicat, bois légers, cordes satinées : ce type a un talent certain pour créer des mélodies et des ambiances lumineuses. Et puis, lorsque la musique bascule dans le suspens et le mystère, ça reste toujours intéressant.
|