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Iglesias s’essaie au thriller politique, déroulant des climats sombres, seulement éclairés brièvement par quelques notes de piano ou de harpe, dans un canevas implacable qui n’est pas sans évoquer l’un des registres d’Ennio Morricone. Présenté sous la forme de quatre suites à la tension allant crescendo, cet album s’écoute avec fascination.
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Alberto Iglesias tisse une toile qui charrie peu à peu une part d’ombre grandissante et cultive par là-même l’ambiguïté du personnage principal. Une écriture minutieuse, patiente, détaillée, toute de sinuosités, de sous-entendus, et qui plus est présentée sur ce disque de fort belle manière. Tout simplement formidable.
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Iglesias a souvent caressé les ambiances tendues et les cordes à suspense en compagnie d’Almodovar, et a parfois abordé frontalement le genre comme dans The Two Faces Of January, et ici. Embrassé avec sincérité, le genre est bien servi, et le disque, à condition qu’on soit sensible à l’écriture de son compositeur, une réussite prenante.
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Ce thriller politico-intime argentin a droit à un traitement musical royal. Tout en équilibre, l’orchestre et les solistes semblent toujours sur le qui-vive, dans une attente presque angoissée, malgré les timbres soyeux qui évoquent l’apparat théâtral des gouvernants. Le pupitre des bois est superbement utilisé, apportant un trait ironique très humain.
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L’album se découvre lentement sous nos oreilles habituées aux originalités d’écriture d’Iglesias. Mais ici, le contenu est plutôt classique. Ce qui ne veut pas dire qu’on s’ennuie pour autant ! L’atmosphère générale, brumeuse et parfois tendue, prime sur la mélodie pure (même s’il existe une vraie thématique), mais cela demeure toujours intéressant.
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