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Pas de Panic, ce n’est pas un énième score bourrin ! Avant l’âge du boum-boum, Tyler faisait ses armes sur de petits films, comme ce thriller à l’atmosphère séduisante (grâce à un très beau thème central mélancolique) dans un style proche de JNH. Le jazz sexy de Fitzgerald constitue un agréable bonus aussi issu des jeunes années de Force Blonde.
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Ambiance thriller placide dans un style proche de celui du JNH des années 90 (Panic) ou cadre jazzy plus ou moins langoureux (Fitzgerald), voici deux partitions de début de carrière honnêtement emballées mais jamais passionnantes, copies d’un élève pas maladroit mais simplement appliqué. C’est déjà bien, mais fallait-il les exhumer ?
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Panic déroule son suspense générique, mais Fitzgerald est plus intéressant, évoquant l’atmosphère des années 30 en évitant la plupart du temps le recours aux clichés, mais en distillant une atmosphère assez séduisante, ni trop atone ni trop prévisible, jazzy et méditative à l’occasion.
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Il est toujours instructif d’écouter les travaux des débuts des compositeurs à la mode. Si Panic est l’archétype du score dramatique chez Tyler (avec son piano ses cordes et ses textures électroniques notamment), Fitzgerald s’avère plus riche avec son ton jazzy de film noir, trop rare aujourd’hui chez Tyler, avec trompette et saxophone soyeux.
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Pour Panic, entre voix solo éthérée, électronique, large section de cordes et accords de piano languissants, c’est au Tyler intimiste et sobre auquel nous avons affaire. Quant à Fitzgerald, le ton smooth jazz (trompette qui trainaille, piano et contrebasse à l’appui) lui sied à ravir. Un excellent score, loin, très loin du Brian Tyler que l’on connait.
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