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Zimmer cachetonne pour être au générique, et Rupert Gregson-Williams fait de son mieux pour remplir l’espace le reste du temps. Jamais désagréable à l’oreille, le résultat n’est cependant qu’un habillage discret plus compassé que royal qui brille avant tout par sa transparence, mais fait le job à l’image tant la série ne demande pas autre chose.
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Peut-être trop occupé par ses concerts, Zimmer torche un thème sur un coin de table et laisse le soit-disant mésestimé RGW reprendre à sa sauce ses recettes les plus basiques et boucler son Elizabeth II Begins où grandeur rime avec épaisseur, intime avec transparence. Visiblement, le sujet importait peu, mais il fallait un genre de remplissage…
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Passé le thème flemmard et faussement solennel écrit par Zimmer, RGW (oui, flemme moi aussi) commence pépère, balance de l’ostinato comme ça parce que c’est la formule, puis se détache des habitudes et nous procure de jolies mélodies pour rebasculer sur les ostinati que ce soit aux cordes ou au piano. M’enfin bref, un album en dents de scie.
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Sur un air de Philippe Katerine : « Bonjour sur le boss de RCP et je vous chie à la raie… Bonjour sur le boss de RCP et je vous chie à la raie… Je vous chie à la raie car le monde est ainsi fait ! Bonjour sur le boss de RCP et je vous chie à la raie ! »
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RGW s’aventure sur le terrain minimaliste, usant avec bonheur du pupitre des bois. Les parties pour cordes solistes permettent de faire naître l’émotion avec efficacité. On sent toutefois l’ombre de Zimmer (ses partitions pour Nolan) et les passages les plus amples sont plombés par des sonorités pachydermiques à la RCP.
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Zimmer n’a écrit que le thème de cette série Netflix et on ne peut pas dire qu’il soit remarquable. Au contraire, il parait même assez fade. La musique (portée par les cordes) de Rupert Gregson-Williams est, quant à elle, plus solide même si elle est souvent bâtie sur des ostinati un peu convenus. Néanmoins, elle n’est pas déshonorante du tout.
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