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Le superbe morceau d’ouverture, Wayward Sisters, concentre tout ce qu’on aime chez Korzeniowski : séduction mélodique et intensité émotionnelle. Dommage que le reste de l’album ne soit jamais vraiment à la hauteur, la faute à une écriture parfois un peu paresseuse et à une constante impression de retenue de la part du compositeur.
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L’âme romantique de Korzeniowski s’exprime magnifiquement dans un thème principal à la beauté nocturne et d’une folle sensualité. Le fait que la courte partition renvoie ailleurs assez explicitement à Herrmann (et sa Scène d’Amour) gâche néanmoins un peu les choses.
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Korzeniowski nous donne une leçon d’arrangement pour cordes. Et comme il ne fait pas les choses à moitié, les deux orchestrateurs (Neal Desby et Dashiel Reed) nous donnent eux aussi une leçon histoire de bien nous foutre par terre. Ce qui aurait pu donner un score froid et mécanique, voire didactique. M’enfin non, c’est juste beau à pleurer.
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Tout en conservant sa finesse caractéristique, Korzeniowski semble ici étrangement plus réservé. Outre un certain manque de passion (à part dans la piste 1) et un excès de fragilité et de sensiblerie, on a également l’impression que ses formules, exquises par ailleurs, tournent un peu à vide. L’étiquette ultra romantique serait-elle déjà indécollable ?
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Beaucoup de classe dans ce bref album (33 minutes) à la fièvre dramatique toute herrmannienne (ou bien donaggiesque ?), tournant autour d’une poignée de thèmes et motifs, aux arrangements soyeux et à l’interprétation à fleur de peau. Sans compter l’inclusion de soupirs féminins qui fait son effet sur l’une des pistes…
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Le compositeur de Penny Dreadful applique la méthode herrmannienne pour ce thriller américain : cellules de notes répétées aux cordes débouchant progressivement sur une tension mystérieuse. Encore une très bonne musique à mettre à l’actif de ce compositeur décidément passionnant. Seul regret : la partition est trop courte, on en redemande…
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