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Les compositions arabisantes de Christian Henson ne manquent pas d’ampleur, et cette excursion égyptienne nourrie d’un exotisme de carte postale est loin d’être désagréable, d’autant que le compositeur laisse respirer sa musique pour ne pas écraser l’image. Bel effort donc, mais dommage que la thématique ne soit pas plus mémorable.
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Les parfums d’aventure sont doux, légers, et les cordes « col legno » industrieuses. Les lentes mélodies ensablées ne sont pas sans rappeler d’anciens efforts de Brian Tyler (Children Of Dune et Partition, par exemple), mais pour autant l’émerveillement qui se dégage de la partition paraît bien tiède. Honnête mais loin d’être mémorable.
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Un peu perdu ces derniers temps dans des scores moins ambitieux, Henson revient en grande forme dans cet épopée arabisante. Des clichés en veux-tu en voilà, le tout étant habilement brodé : la résurrection du compositeur n’est certes pas totale, mais le pari reste réussi.
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Henson s’inscrit dans la tradition de l’Égypte antique hollywoodienne, avec moult bois, cordes orientalisantes et vocalises. Une recette sûre et un peu usée : certaines pistes semblent affligées par l’emploi de samples peu convaincants alors que la tonalité générale est acoustique. Cela amoindrit la seconde moitié de l’album qui peine à se renouveler.
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Henson sait écrire pour l’orchestre et ça s’entend. Il sait aussi utiliser les chœurs avec parcimonie mais efficacité. Son thème, qui sent bon le sable chaud de l’Egypte, se retient bien. Il semblerait que la production de cette série TV ait donné les coudées franches au compositeur britannique pour produire un score de qualité, et c’est ce qu’il délivre.
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